Généalogie de la famille Portalis

Joseph-Marie Portalis en tenue de vice-président de la cour de cassation.

Joseph Marie, « Charles » comte PORTALISÂge : 80 ans17781858

Nom
Joseph Marie, « Charles » comte PORTALIS
Prénom(s)
Joseph Marie,
Nom de famille
comte PORTALIS
Surnom
Charles
Naissance 19 février 1778 31 25
Adresse : 25, rue de l'Opéra
Note : La maison sera vendue en 1859 (annonce parue dans le Mémorial d'Aix du 14 août 1859)
Baptême religieux 21 février 1778 (Âge 2 jours)
Naissance d’une sœurEmilie, « Sextia » PORTALIS
21 octobre 1780 (Âge 2 ans)
Détails de la citation : BMS Aix en Provence, paroisse de la Madeleine
Note : Lorsqu'il naissait un enfant aux consuls d'Aix en exercice, la ville intervenait au baptême, la coutume étant qu'il lui fût donné entre autres prénoms celui du fondateur de la cité, Sextius Calvinus; et cette coutume s'est maintenue jusque dans les premières années du XIX ème siècle.
Décès d’une sœurEmilie, « Sextia » PORTALIS
25 janvier 1783 (Âge 4 ans)
Décès de la grand-mère paternelleMarie-Madeleine DAVID
après 7 septembre 1784 (Âge 6 ans)

Décès du grand-père maternelJoseph-Sextius SIMEON
6 avril 1788 (Âge 10 ans)
Décès de la grand-mère maternelleMarie BRESSIER
18 novembre 1788 (Âge 10 ans)
Naissance d’un frèreEtienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS
8 décembre 1791 (Âge 13 ans)
Détails de la citation : BMS La Cadière, registre en ligne 7 E 29/13
Note : La commune de St-Cyr-sur-mer se sépare de la commune de La Cadière en 1825. Les Pradeaux appartiennent donc à la commune de la Cadière jusqu'à cette date.
Profession
1er président de la cour de cassation, Conseiller d'état

Note :
PORTALIS Joseph-Marie Pair de France, ministre, sénateur du second empire, né à Aix en Provence le 19 février 1778, mort à Paris le 5 août 1858, fils de Jean Étienne Marie et de dame Marguerite Françoise Siméon; fit ses études sous la direction de son père : il était à peine âgé de douze ans lorsque la proscription qui menaçait son père les obligea tous deux à se réfugier à Lyon et de là à Paris. Le jeune Joseph assistait avec passion aux séances de la Convention; il se trouvait notamment à celle du 8 thermidor qui aboutit à la chute de Robespierre. Son père ayant été rendu à la liberté, Joseph Portalis débuta fort jeune encore par un article sur Montesquieu, inséré, en 1796, dans le 'Républicain Français'. Mais, les aléas révolutionnaires obligent son père à prendre le chemin de l’émigration puisqu’il se trouvait sur une liste de condamnés à la déportation le 18 fructidor an V. Ironie du sort c’est en partie sa défense véhémente du droit des émigrés qui condamna l’avocat l’obligeant à vivre lui-­même le sort de ses clients. Ainsi, les Portalis traversent d’abord la Suisse et s’installent un temps à Zurich après avoir refusé l’invitation de Necker de se réfugier à Coppet. De fin 1797 à début 1798 ils sont à Fribourg-­‐en-­‐ Brisgau et se lient d’amitié avec les Mallet du Pan père et fils rencontré à Zurich. Enfin, sur invitation du comte de Raventlau, ambassadeur du Danemark à Berlin, les Portalis prennent la route pour le Holstein et le château d’Emkendorf où ils sont restés de mai 1798 à leur retour en France en février 1800. C’est dans cet exil idyllique que Portalis l’ancien rédige avec son fils le célèbre ouvrage, proche du courant des monarchiens et des libéraux/conservateurs qui cherchaient une troisième voie entre Révolution et Restauration, intitulé "De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique au 18 ème siècle". Joseph‐Marie le publie en 1820 pour la première fois puis le réédite à plusieurs reprises en y ajoutant des essais de sa propre plume. Ce fut là qu Joseph-Marie fit paraître l'écrit intitulé: "Du devoir de l'historien de bien considérer le caractère et le génie de chaque siècle en jugeant les grands hommes qui y ont vécu". L'Académie de Stockholm couronna ce mémoire que l'auteur fit imprimer à Parie en 1800. Après le 18 Brumaire, Portalis et son père rentrèrent en France, et la faveur du chef de l'État aplanit pour Joseph la voie des dignités. Employé d'abord au congrès d'Amiens, puis envoyé à Londres avec le général Andréossy et ensuite à Berlin, il fut nommé ministre plénipotentiaire auprès du prince archi-chancelier résidant à Ratisbonne; mais, ayant sollicité la faveur de se rapprocher de sa famille, il fut rappelé et nommé secrétaire général du ministère des Cultes; à ce titre il joignit celui de maître des requêtes, peu après celui de Conseiller d'État, et enfin, en 1810, fut nommé directeur général de la librairie. Après la mort de son père en 1807, Joseph était resté quelques mois chargé du ministère des Cultes, qui fut ensuite confié à Bigot de Préameneu. Il avait été crée chevalier de l'Empire le 26 avril 1808, et comte le 9 décembre 1809. "Tant de faveurs accordées au jeune Portalis, lit-on dans la "Biographie des hommes du jour", comme récompenses des mérites et des travaux de son père, auraient dû inspirer au protégé de Napoléon quelques sentiments de reconnaissance en faveur de son bienfaiteur; il en fut tout autrement: le directeur général de la librairie trahit à la fois tous ses devoirs. On colportait en secret et on faisait circuler des bulles et des lettres du pape; Portalis prit part à cette conspiration ourdie par la cour papale qui servait d'instrument à l'oligarchie européenne. Non seulement Portalis ne dénonça pas la circulation de ces écrits, mais il la propagea: les accusations les plus graves pèsent sur lui à ce sujet ...." L'Empereur lui reprocha avec emportement, dans la séance du Conseil d'État du 4 janvier 1811, de n'avoir pas divulgué à l'autorité la connaissance qu'il avait eu par l'abbé d'Astros, son cousin, du bref de censure que le pape Pie VII avait adressé à ce chanoine contre la nomination du cardinal Maury comme archevêque de Paris. "Lorsque quelqu'un est tout a fait à moi, comme vous l'êtes, il répond de ceux qui lui appartiennent. Voilà quelles sont mes maximes, dit l'Empereur. Il faut être tout à moi, et tout faire pour moi. Vous m'avez trahi. Vous avez manqué à la reconnaissance et à votre devoir. Sortez." Et quand il fut sorti, Napoléon ajouta : "Depuis que je suis au gouvernement, voila le premier individu auprès de moi qui m'ait trahi". Puis il se tourna vers Locré qui rédigeait les procès-verbaux des séances : "Vous écrirez 'trahi', entendez-vous, Monsieur Locré? C'est le mot propre, le seul convenable à la conduite de M. Portalis." Destitué de tous ses emplois et exilé à quarante lieues de Paris, Portalis s'occupa de travaux philosophiques et littéraires. A la fin de 1813, Napoléon, oubliant son mécontentement, le nomma sur les vives sollicitations de Molé, le grand-juge, premier président de la cour impériale d'Angers. Lors de la restauration, Portalis garda ces fonctions, y fut maintenu pendant les Cent-Jours, et réussit encore à garder les bonnes grâces de Louis XVIII. Rentré au conseil d'État, il fut attaché au service ordinaire de la législation, et devint, dès lors, un des plus zélés défenseurs de la cause royaliste. Toujours prêt à témoigner des sentiments peu favorables à la presse, il présenta à la chambre des députés un projet de loi pour la répression des cris séditieux et fut nommé conseiller à la cour de Cassation (28 août 1815). Chargé(1818) d'une mission auprès de la cour de Rome, relativement à un nouveau Concordat, il reçut peu d'années après le titre de président de chambre à la cour de Cassation (août 1924). Dans l'intervalle, le duc Decazes l'avait appelé (5 mars 1819) à la Chambre des pairs, et (21 février 1820) au poste de sous-secrétaire d'État au ministère de la justice, qu'il conserva jusqu'à l'avènement du cabinet Villele (3 décembre 1821). Dans un rapport à la Chambre des pairs, en 1825, il révéla qu'un jacobin d'Ancenis, convoitant les propriétés de l'hôpital de Nantes, avait fait inscrire l'hôpital sur la liste des émigrés. Le 18 janvier 1827, Portalis fit à la Chambre des pairs son fameux rapport sur la pétition de M. de Montlosier contre la légalité de l'existence des jésuites en france. Promu garde des sceaux le 4 janvier 1828, lors de la constitution du cabinet Martignac, il attacha son nom à plusieurs mesures importantes, par exemple à celle qui abrogeait la censure et à celle qui réprimait les fraudes éléctorales. Il échangea, en mai 1829, le portefeuille de la justice contre celui des Affaires étrangères, que laissait vacant la retraite de M. de la Ferronnays, et qu'il garda jusqu'au 7 août suivant, à l'avenement du ministère Polignac. En quittant le pouvoir, il se réserva d'ailleurs la place de premier président à la cour de Cassation et de membre du conseil privé. Essentielement ami de l'autorité, il se rallia avec empressement au gouvernement de Louis-Philippe, et continua de prendre une part active aux travaux de la Chambre des pairs, dont il fut un des vice-présidents. Il se prononçat pour l'hérédité de la pairie, parla contre le rétablissement du divorce, et préta l'appui de sa voix et de son influence à toutes les mesures conservatrices et repressives. En 1835, il fut l'assesseur de MM. Pasquier et Decazes dans l'instruction du procès d'avril. Membre de l'Académie des sciences morales et politiques (1832), section de legislation et de jurisprudence, il communiqua à l'Institut de remarquables "Observations sur le code sarde" comparé au code civil français. Lors de la révolution de 1848, Portalis conserva sa place de premier président de la Cour de cassation, au nom de la quelle il présenta des "Observations sur l'ordre judiciaire". Il affirma aussi ses opinions conservatrices et monarchistes dans un écrit intitulé : "L'Homme et la société". Après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, L-N Bonaparte le nomma sénateur (26 janvier 1852). Un incident, lors de la prestation du serment des nouveaux sénateurs, montra, dit un historien, que le comte Portalis 'ne voulait pas renoncer à proclamer une fois de plus sa fidélité'. Son nom n'avait pas été appelé : il réclama contre cette omission, et, la formule du serment ayant été relue, M. Portalis préta à très haute voix, son huitième serment politique. Il s'associa au rétablissement de l'Empire, fut rapporteur (1856) du projet de loi sur la régence, et siégea au Luxembourg jusqu'a sa mort (5 août 1858). Grand-croix de la Légion d'Honneur.
Baptême d’un frèreEtienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS
9 décembre 1791 (Âge 13 ans)
Détails de la citation : BMS La Cadière, registre 7 E 29/13
MariageFrederikke Ernestine « Ina » HOLCKAfficher cette famille
9 mai 1801 (Âge 23 ans)
Note :
Accompagné de son fils Joseph-Marie âgé de dix neuf ans, Portalis rejoint en mars 1798 le duché du Holstein alors sous juridiction danoise après être passé par la Suisse et l’Allemagne. A leur arrivée, leur hôte le comte Christian Von Stolberg les installera chez un de ses parents le comte Frédéric von Reventlow au château d’Emkendorf prés de Kiel, où ils resteront jusqu'en décembre 1799. C'est là que Joseph-Marie fera la connaissance de sa future femme.
Naissance d’une fille
#1
Julie Françoise Stéphanie PORTALIS
22 juillet 1803 (Âge 25 ans)
Note : Mention sur acte de décès
Naissance d’un fils
#2
Frédéric, Etienne, Auguste, vicomte PORTALIS
13 avril 1804 (Âge 26 ans)
Décès du pèreJean Etienne Marie PORTALIS
25 août 1807 (Âge 29 ans)
Détails de la citation : Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220
Note : Inhumé au Panthéon (caveau V)
Naissance d’un fils
#3
Harold, Jean-Baptiste PORTALIS
2 août 1810 (Âge 32 ans)
Naissance d’une fille
#4
Marie Julie Calixte PORTALIS
15 octobre 1811 (Âge 33 ans)
Détails de la citation : BMS La Cadière, registre 7 E 29/19
Décès d’une filleMarie Julie Calixte PORTALIS
après 8 juin 1812 (Âge 34 ans)

Note :
Marie Julie Calixte figure dans le testament de sa grand mère Marguerite Françoise Siméon daté du 8 juin 1812. Vu: Décès 1812-1822 La Cadière.
Décès de la mèreMarguerite, Françoise SIMEON
25 août 1813 (Âge 35 ans)
Détails de la citation : Registre E_NUM_GEN_225
Texte :
... est décédée en la principale maison de campagne de cette commune appartenant à Monsieur le Comte Portalis son fils ainé ...
Naissance d’un fils
#5
Joseph, Ernest PORTALIS
17 octobre 1816 (Âge 38 ans)
Détails de la citation : Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/N 1848
Mariage d’un enfantPierre Rodolphe Gratien SAILLARDJulie Françoise Stéphanie PORTALISAfficher cette famille
22 octobre 1821 (Âge 43 ans)
Naissance d’un fils
#6
Jules, Joseph PORTALIS
28 janvier 1822 (Âge 43 ans)
Détails de la citation : Fichiers alphabétiques des actes reconstitués, V3E/N 1848
Texte :
(ancien arrondissement)
Mariage d’un enfantFrédéric, Etienne, Auguste, vicomte PORTALISPhilippine, Renée, Adrienne MOUNIERAfficher cette famille
11 décembre 1828 (Âge 50 ans)
Détails de la citation : Fonds 24 France 1800-1910
Texte :
Le lieu n'est pas précisé. La mention Comte Siméon peut elle désigner un des enfants de Joseph-Jérome ?
Distinctions
Grand Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur
30 septembre 1832 (Âge 54 ans)

Décès d’une épouseFrederikke Ernestine « Ina » HOLCK
2 septembre 1838 (Âge 60 ans)
Adresse : Passy
Détails de la citation : V3E/D 394
Mariage d’un enfantHarold, Jean-Baptiste PORTALISCaroline, Victorine, Adrienne, Louise MOUNIERAfficher cette famille
12 août 1840 (Âge 62 ans)
Décès d’un frèreEtienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS
1844 (Âge 65 ans)
Note : Cf : souvenirs d'Adrienne Portalis
Mariage d’un enfantJoseph, Ernest PORTALISSidonie, Félicité, Josephine DAMEMMEAfficher cette famille
16 juin 1846 (Âge 68 ans)
Décès d’un filsFrédéric, Etienne, Auguste, vicomte PORTALIS
30 août 1846 (Âge 68 ans)
Détails de la citation : Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220
Mariage d’un enfantJules, Joseph PORTALISMarie, Victoire BOULLÉEAfficher cette famille
22 avril 1851 (Âge 73 ans)
Détails de la citation : Fichiers alphabétiques des actes reconstitués, V3E/M 832
Mariage d’un enfantJules, Joseph PORTALISElisabeth, Anne-Marie DAMEMMEAfficher cette famille
3 juillet 1854 (Âge 76 ans)
Détails de la citation : Fichiers alphabétiques des actes reconstitués, V3E/M 832
Décès 5 août 1858 (Âge 80 ans)
Détails de la citation : Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220
Titre
comte

Note :
1er comte Portalis Chevalier de l'empire (L.P. 26/04/1808), comte de l'empire (L.P. 09/12/1809), donataire d'une rente de 12.000 fr en Poméranie par décret impérial du 15/08/1809 et sur le canal du midi (décret du 16/01/1810). Pair de France, héréditaire, par ordonnance du 05/03/1819. Baron-pair sur institution de majorat de pairie (L.P. du 12/05/1820), L'hôtel Portalis, situé rue Croix des Petits Champs, en a constitué le majorat.

Famille avec les parents - Afficher cette famille
père
mère
Mariage : 8 août 1775, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
3 ans
lui
3 ans
sœur plus jeune
Emilie, « Sextia » PORTALIS
Naissance : 21 octobre 1780 34 28, Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE
Décès : 25 janvier 1783, Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE
11 ans
frère plus jeune
Etienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS
Naissance : 8 décembre 1791 45 39Les Pradeaux, St Cyr sur Mer, 83270, Var, FRANCE
Décès : 1844, La Guaira, , , VENEZUELA
Famille avec Frederikke Ernestine « Ina » HOLCK - Afficher cette famille
lui
épouse
Mariage : 9 mai 1801, Königsbrück, 14 6 25 270, Saxe, ALLEMAGNE
2 ans
fille
9 mois
fils
6 ans
fils
14 mois
fille
Marie Julie Calixte PORTALIS
Naissance : 15 octobre 1811 33 26, La Cadière d'Azur, 83740, Var, FRANCE
Décès : après 8 juin 1812
5 ans
fils
5 ans
fils

NaissanceAD13 - Acte de baptême de Joseph Marie Portalis
Baptême religieuxAD13 - Acte de baptême de Joseph Marie Portalis
DistinctionsBase Leonore - dossier Portalis Joseph Marie
DécèsAD75 - Acte de décès de Joseph Marie Portalis
Détails de la citation : Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220
Naissance
La maison sera vendue en 1859 (annonce parue dans le Mémorial d'Aix du 14 août 1859)
Mariage
Accompagné de son fils Joseph-Marie âgé de dix neuf ans, Portalis rejoint en mars 1798 le duché du Holstein alors sous juridiction danoise après être passé par la Suisse et l’Allemagne. A leur arrivée, leur hôte le comte Christian Von Stolberg les installera chez un de ses parents le comte Frédéric von Reventlow au château d’Emkendorf prés de Kiel, où ils resteront jusqu'en décembre 1799. C'est là que Joseph-Marie fera la connaissance de sa future femme.
Profession
PORTALIS Joseph-Marie Pair de France, ministre, sénateur du second empire, né à Aix en Provence le 19 février 1778, mort à Paris le 5 août 1858, fils de Jean Étienne Marie et de dame Marguerite Françoise Siméon; fit ses études sous la direction de son père : il était à peine âgé de douze ans lorsque la proscription qui menaçait son père les obligea tous deux à se réfugier à Lyon et de là à Paris. Le jeune Joseph assistait avec passion aux séances de la Convention; il se trouvait notamment à celle du 8 thermidor qui aboutit à la chute de Robespierre. Son père ayant été rendu à la liberté, Joseph Portalis débuta fort jeune encore par un article sur Montesquieu, inséré, en 1796, dans le 'Républicain Français'. Mais, les aléas révolutionnaires obligent son père à prendre le chemin de l’émigration puisqu’il se trouvait sur une liste de condamnés à la déportation le 18 fructidor an V. Ironie du sort c’est en partie sa défense véhémente du droit des émigrés qui condamna l’avocat l’obligeant à vivre lui-­même le sort de ses clients. Ainsi, les Portalis traversent d’abord la Suisse et s’installent un temps à Zurich après avoir refusé l’invitation de Necker de se réfugier à Coppet. De fin 1797 à début 1798 ils sont à Fribourg-­‐en-­‐ Brisgau et se lient d’amitié avec les Mallet du Pan père et fils rencontré à Zurich. Enfin, sur invitation du comte de Raventlau, ambassadeur du Danemark à Berlin, les Portalis prennent la route pour le Holstein et le château d’Emkendorf où ils sont restés de mai 1798 à leur retour en France en février 1800. C’est dans cet exil idyllique que Portalis l’ancien rédige avec son fils le célèbre ouvrage, proche du courant des monarchiens et des libéraux/conservateurs qui cherchaient une troisième voie entre Révolution et Restauration, intitulé "De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique au 18 ème siècle". Joseph‐Marie le publie en 1820 pour la première fois puis le réédite à plusieurs reprises en y ajoutant des essais de sa propre plume. Ce fut là qu Joseph-Marie fit paraître l'écrit intitulé: "Du devoir de l'historien de bien considérer le caractère et le génie de chaque siècle en jugeant les grands hommes qui y ont vécu". L'Académie de Stockholm couronna ce mémoire que l'auteur fit imprimer à Parie en 1800. Après le 18 Brumaire, Portalis et son père rentrèrent en France, et la faveur du chef de l'État aplanit pour Joseph la voie des dignités. Employé d'abord au congrès d'Amiens, puis envoyé à Londres avec le général Andréossy et ensuite à Berlin, il fut nommé ministre plénipotentiaire auprès du prince archi-chancelier résidant à Ratisbonne; mais, ayant sollicité la faveur de se rapprocher de sa famille, il fut rappelé et nommé secrétaire général du ministère des Cultes; à ce titre il joignit celui de maître des requêtes, peu après celui de Conseiller d'État, et enfin, en 1810, fut nommé directeur général de la librairie. Après la mort de son père en 1807, Joseph était resté quelques mois chargé du ministère des Cultes, qui fut ensuite confié à Bigot de Préameneu. Il avait été crée chevalier de l'Empire le 26 avril 1808, et comte le 9 décembre 1809. "Tant de faveurs accordées au jeune Portalis, lit-on dans la "Biographie des hommes du jour", comme récompenses des mérites et des travaux de son père, auraient dû inspirer au protégé de Napoléon quelques sentiments de reconnaissance en faveur de son bienfaiteur; il en fut tout autrement: le directeur général de la librairie trahit à la fois tous ses devoirs. On colportait en secret et on faisait circuler des bulles et des lettres du pape; Portalis prit part à cette conspiration ourdie par la cour papale qui servait d'instrument à l'oligarchie européenne. Non seulement Portalis ne dénonça pas la circulation de ces écrits, mais il la propagea: les accusations les plus graves pèsent sur lui à ce sujet ...." L'Empereur lui reprocha avec emportement, dans la séance du Conseil d'État du 4 janvier 1811, de n'avoir pas divulgué à l'autorité la connaissance qu'il avait eu par l'abbé d'Astros, son cousin, du bref de censure que le pape Pie VII avait adressé à ce chanoine contre la nomination du cardinal Maury comme archevêque de Paris. "Lorsque quelqu'un est tout a fait à moi, comme vous l'êtes, il répond de ceux qui lui appartiennent. Voilà quelles sont mes maximes, dit l'Empereur. Il faut être tout à moi, et tout faire pour moi. Vous m'avez trahi. Vous avez manqué à la reconnaissance et à votre devoir. Sortez." Et quand il fut sorti, Napoléon ajouta : "Depuis que je suis au gouvernement, voila le premier individu auprès de moi qui m'ait trahi". Puis il se tourna vers Locré qui rédigeait les procès-verbaux des séances : "Vous écrirez 'trahi', entendez-vous, Monsieur Locré? C'est le mot propre, le seul convenable à la conduite de M. Portalis." Destitué de tous ses emplois et exilé à quarante lieues de Paris, Portalis s'occupa de travaux philosophiques et littéraires. A la fin de 1813, Napoléon, oubliant son mécontentement, le nomma sur les vives sollicitations de Molé, le grand-juge, premier président de la cour impériale d'Angers. Lors de la restauration, Portalis garda ces fonctions, y fut maintenu pendant les Cent-Jours, et réussit encore à garder les bonnes grâces de Louis XVIII. Rentré au conseil d'État, il fut attaché au service ordinaire de la législation, et devint, dès lors, un des plus zélés défenseurs de la cause royaliste. Toujours prêt à témoigner des sentiments peu favorables à la presse, il présenta à la chambre des députés un projet de loi pour la répression des cris séditieux et fut nommé conseiller à la cour de Cassation (28 août 1815). Chargé(1818) d'une mission auprès de la cour de Rome, relativement à un nouveau Concordat, il reçut peu d'années après le titre de président de chambre à la cour de Cassation (août 1924). Dans l'intervalle, le duc Decazes l'avait appelé (5 mars 1819) à la Chambre des pairs, et (21 février 1820) au poste de sous-secrétaire d'État au ministère de la justice, qu'il conserva jusqu'à l'avènement du cabinet Villele (3 décembre 1821). Dans un rapport à la Chambre des pairs, en 1825, il révéla qu'un jacobin d'Ancenis, convoitant les propriétés de l'hôpital de Nantes, avait fait inscrire l'hôpital sur la liste des émigrés. Le 18 janvier 1827, Portalis fit à la Chambre des pairs son fameux rapport sur la pétition de M. de Montlosier contre la légalité de l'existence des jésuites en france. Promu garde des sceaux le 4 janvier 1828, lors de la constitution du cabinet Martignac, il attacha son nom à plusieurs mesures importantes, par exemple à celle qui abrogeait la censure et à celle qui réprimait les fraudes éléctorales. Il échangea, en mai 1829, le portefeuille de la justice contre celui des Affaires étrangères, que laissait vacant la retraite de M. de la Ferronnays, et qu'il garda jusqu'au 7 août suivant, à l'avenement du ministère Polignac. En quittant le pouvoir, il se réserva d'ailleurs la place de premier président à la cour de Cassation et de membre du conseil privé. Essentielement ami de l'autorité, il se rallia avec empressement au gouvernement de Louis-Philippe, et continua de prendre une part active aux travaux de la Chambre des pairs, dont il fut un des vice-présidents. Il se prononçat pour l'hérédité de la pairie, parla contre le rétablissement du divorce, et préta l'appui de sa voix et de son influence à toutes les mesures conservatrices et repressives. En 1835, il fut l'assesseur de MM. Pasquier et Decazes dans l'instruction du procès d'avril. Membre de l'Académie des sciences morales et politiques (1832), section de legislation et de jurisprudence, il communiqua à l'Institut de remarquables "Observations sur le code sarde" comparé au code civil français. Lors de la révolution de 1848, Portalis conserva sa place de premier président de la Cour de cassation, au nom de la quelle il présenta des "Observations sur l'ordre judiciaire". Il affirma aussi ses opinions conservatrices et monarchistes dans un écrit intitulé : "L'Homme et la société". Après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, L-N Bonaparte le nomma sénateur (26 janvier 1852). Un incident, lors de la prestation du serment des nouveaux sénateurs, montra, dit un historien, que le comte Portalis 'ne voulait pas renoncer à proclamer une fois de plus sa fidélité'. Son nom n'avait pas été appelé : il réclama contre cette omission, et, la formule du serment ayant été relue, M. Portalis préta à très haute voix, son huitième serment politique. Il s'associa au rétablissement de l'Empire, fut rapporteur (1856) du projet de loi sur la régence, et siégea au Luxembourg jusqu'a sa mort (5 août 1858). Grand-croix de la Légion d'Honneur.
Titre
1er comte Portalis Chevalier de l'empire (L.P. 26/04/1808), comte de l'empire (L.P. 09/12/1809), donataire d'une rente de 12.000 fr en Poméranie par décret impérial du 15/08/1809 et sur le canal du midi (décret du 16/01/1810). Pair de France, héréditaire, par ordonnance du 05/03/1819. Baron-pair sur institution de majorat de pairie (L.P. du 12/05/1820), L'hôtel Portalis, situé rue Croix des Petits Champs, en a constitué le majorat.
Note partagée
Souvenirs de Wilhelmine Portalis épouse de Victor Delacour, conservés aux Pradeaux, retranscrits par Bruno BIZALION : . . . / . . . Souvenirs sur le Comte Portalis Les Pradeaux, Octobre 1866 J'entreprends aujourd'hui une tâche difficile, délicate. j'ai hésité longtemps.. Mon cœur m'y attirait, et le sentiment de mon insuffisance m'en éloignait. Puis l'émotion me gagne.... Fixer ainsi ces chers souvenirs me remet encore plus en mémoire ce que j'ai perdu, et toutes les jouissances de cœur et d'esprit qui m'ont été ravies ! A mesure que le temps avance, je sens mieux la grandeur de la perte. A mesure que j'écris, je regrette de ne pas savoir mieux le faire sentir aux autres. J'essaie cependant. Toutes informes que soient ces pages elles tirent leur intérêt d'elle-même et c'est là que je trouve mon encouragement et mon excuse Il ne s'agit ici, ni de mémoires, ni de récits, mais de quelques traits qui fassent connaître et apprécier l'homme comprendre le caractère et par suite juger les actions. J'ai écrit au courant de la plume, sans ordre, sans méthode. j'ai pris au hasard dans ma mémoire Je me rappelle tout d'abord ces souvenirs d'enfance auxquels M. Portalis revenait si volontiers. La vie de famille à Aix, les heures qu'il passait dans le cabinet de son père, blotti dans la corbeille à papier pendant que les clients racontaient leurs affaires. Il se souvenait très bien de Mme de Mirabeau, " qui était jolie, bossue, et l'avait pris sur ses genoux ". Il s'endormait quelquefois au cours des discussions sur son procès. "Petit, lui disait-elle, réveille toi nonobstant appel ". Encore tout enfant, dans ce cabinet, il prenait et lisait Tacite. " Laissez le faire, disait son père, il rapetisse Tacite, il le met à sa taille ! " C'était déjà l'annonce de cette disposition naturelle au travail qui n'a jamais varié chez lui, de cet amour de l'étude qu'il a gardé toute sa vie et a fait de lui l'homme le plus instruit sans autres secours que ce zèle et cet esprit de suite. Il n'y avait ni cours ni professeurs à l'époque de sa jeunesse. Étant à Paris en pleine Terreur (Il y était arrivé avec sa famille le 31 Décembre 1793), il m'a raconté bien des fois comment il passait ses journées. Son père avait été mis en prison.. Lui et sa mère habitaient un petit appartement de la rue du croissant, servis par un vieux provençal, qui avait su subi avec eux toutes les horreurs du siège de Lyon. Leur misère était si grande que qu'ils ne vivaient que de pommes de terres dont le vieux domestique leur mesurait encore les portions Absorbé dans les soins de la délivrance de son père, ou errant dans Paris, sans but (il avait 15 ans) sans occupations, il s'arrêtait sur le quai près de l'Institut et prenait un livre dans l'étalage de ces bouquinistes qui y ont été de tout temps et lisait plusieurs heures appuyé contre les piliers des arcades. Il mettait une marque dans le volume et revenait le lendemain. Quelquefois le volume avait été vendu ; c'était un grand mécompte. Il a lu ainsi bien des ouvrages Plus tard, sous le Directoire, il allait trois fois par semaine à 6 heures du matin, par un froid glacial, à travers tout Paris, prendre des leçons de physique et d'anglais. Quelquefois, il arrivait, sortant du bal, après avoir dansé toute la nuit. Car le comte Portalis, tel que nous l'avons vu avait beaucoup aimé la danse, mais cela n'a pas duré. Nous revenons, Maman, Grand-mère et moi de la Place Royale. Nous allions y voir l'ancien hôtel où habitèrent mes grands parents et où maman est née. Nous sommes entrés dans la cour. Peu de changements. Cet hôtel était devenu la demeure des Portalis en 1817 L'oncle de Portalis le Jeune avait été chargé par lui de ses affaires de fortune quand il alla à Rome pour succéder au duc de Blacas pour la rédaction du Concordat. L'oncle David ayant une grosse somme d'argent entre les mains acheta la maison de la Place Royale comme placement. A son retour de Rome en 1818, mon arrière grand-père s'y installa. Il ne la quitta qu'en 1848 après la Révolution. A cette époque l'hôtel fut vendu. Ma grand-mère avait été si effrayée par les scènes de la Révolution qu'elle demanda à grand-père de se défaire de cet hôtel. On avait senti le feu à la porte de la bibliothèque. Maman vit de la fenêtre de sa chambre un garde municipal tué par l'émeute, à la porte de la mairie, qui est aujourd'hui au même endroit. L'hôtel était devenu trop petit : on le vendit. Il avait été acheté 40 000 F et fut vendu, je crois 80 000 F. . . . / . . . Ecrit probablement par Wilhelmine Portalis épouse de Victor Delacour
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Objet médiaJoseph-Marie Portalis en tenue de vice-président de la cour de cassation.Joseph-Marie Portalis en tenue de vice-président de la cour de cassation.
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Note :
Portrait par Jean-Baptiste Mauzaisse. Au dos : M. Portalis Garde des Sceaux 1835 Propriété Edouard Portalis. Dimension : 17*24, certainement l'esquisse du tableau situé aux Pradeaux.
Objet médiaJoseph-Marie Portalis (1778-1858)Joseph-Marie Portalis (1778-1858)
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Note : Joseph-Marie photographié
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Type : Photo
Note :
Daumier, Honoré (1808-1879). Lithographe Source : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVEFT4-QB-370(94) Caricature de trois juges des insurgés d'avril (procès de 1835)
Objet médiaChateau d'EmkendorffChateau d'Emkendorff
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