Généalogie de la famille Portalis

Jean-Etienne Portalis (1746-1807)

Jean Etienne Marie PORTALISÂge : 61 ans17461807

Nom
Jean Etienne Marie PORTALIS
Prénom(s)
Jean Etienne Marie
Nom de famille
PORTALIS
Naissance 1 avril 1746 36 20
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1
Naissance d’une sœurMarie Madeleine Angélique PORTALIS
5 mars 1748 (Âge 23 mois)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 422 R1
Naissance d’un frèreJean Baptiste « David » baron PORTALIS
27 mars 1750 (Âge 3 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1
Décès du grand-père paternelJean PORTALIS
19 juillet 1751 (Âge 5 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1
Texte :
... veuf de PORTALIS Marie, 81 ans, médecin ...
Naissance d’une sœurThérese PORTALIS
6 octobre 1752 (Âge 6 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 1MIEC746
Naissance d’un frèreAnnibal PORTALIS
11 février 1755 (Âge 8 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 1MIEC746
Naissance d’un frèreVincent Daniel Auguste PORTALIS
22 janvier 1758 (Âge 11 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 1MIEC746
Naissance d’une sœurMarie Claire Pauline PORTALIS
7 juin 1760 (Âge 14 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 422 R1
Naissance d’un frèreLouis Joseph Marie Damase PORTALIS
11 décembre 1761 (Âge 15 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1
Note : Le parrain, Louis Martial Portalis
Décès d’une sœurMarie Claire Pauline PORTALIS
31 août 1762 (Âge 16 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1
Naissance d’une sœurMarie Marguerite, Victoire « Miou » PORTALIS
23 mars 1763 (Âge 16 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1
Texte :
... le parrain a été Sr Joseph Portalis, prêtre, son oncle paternel, la marraine Dlle Marguerite David, sa tante maternelle ....
Décès du pèreEtienne PORTALIS
15 décembre 1771 (Âge 25 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 7 E 17/4
Décès d’un frèreAnnibal PORTALIS
6 mai 1775 (Âge 29 ans)

Note :
Convention souscrite sous seing privé le 1er messidor an 10 (20 juin 1802) enregistrée puis déposée chez maitre Trubert à Paris le 9 messidor an 10 (28 juin 1802). « le 6 may 1775 Annibal Séverin Portalis le troisième des cinq garçons décéda ab intestat. La succession revenait de droit à Marie Magdelaine David veuve Portalis sa mère et à ses quatre frères et trois sœurs survivants à raison d’un huitième pour chacun. »
Mariage religieuxMarguerite, Françoise SIMEONAfficher cette famille
8 août 1775 (Âge 29 ans)
Détails de la citation : 7 E 17/4
Naissance d’un fils
#1
Joseph Marie, « Charles » comte PORTALIS
19 février 1778 (Âge 31 ans)
Adresse : 25, rue de l'Opéra
Note : La maison sera vendue en 1859 (annonce parue dans le Mémorial d'Aix du 14 août 1859)
Profession
Jurisconsulte, Ministre des Cultes

Note :
LE CODE CIVIL L’ampleur du personnage dépasse sa participation au Code civil, comme l’établit la biographie récente de J. B d’Onorio. PREMIÈRES PLAIDOIRIES Portalis fut l'élève du collège de l'Oratoire de Toulon, puis de Marseille. Il prépare ensuite sa licence de droit à Aix, ou son père est professeur de droit canon. Reçu avocat en 1765, il exercera jusqu'en 1790. Il sera l'adversaire de Beaumarchais et de Mirabeau. L’université d’Aix vient-elle de former un maître du Barreau ? Les premières plaidoiries l’augurent dès les années 1770 et il est vite appelé dans de « grandes causes », telle la défense des « Dragons du Roi » qui fut en 1790 sa dernière plaidoirie à Aix, dont le Parlement allait être dissous : accusés d’avoir tué un paysan dans une émeute, ils risquaient d’être écharpés, mais Portalis rappela le droit de tout accusé d’être défendu en vertu de la Déclaration des Droits de l’Homme comme du « droit naturel ». Son talent oratoire s’appuie sur une vaste culture juridique. Après le parlement d’Aix, le Conseil des Anciens, puis le Conseil d’État et le Tribunat, comme l’Académie, et Bonaparte lui-même, l’apprécieront. L’autorité du jeune Portalis était telle que le duc de Choiseul le consulta, alors qu’il avait 24 ans, sur la validité et les effets du mariage des protestants après la révocation de l’Édit de Nantes. Les conclusions de Portalis, applaudies par Voltaire, furent le fondement de l’état civil des protestants de 1787. LA RÉVOLUTION Dès 1789, tolérant et modéré, il fut effrayé par le déchaînement des passions et des violences. Hostile au nouveau découpage du territoire et à la constitution civile du clergé, puis à la vente de biens de l’Église « nationalisés », il respectait néanmoins la loi. Il participa à la milice des citoyens d’Aix, dont il fit le règlement. On songea à lui pour l’armature du nouveau département : ses amis n’oubliaient pas qu’il avait souvent négocié à Paris des aides à la Provence. Mais c’est précisément pour cela qu’il découragea toute tentative pour le rallier, et déclina toute mission contredisant son engagement. De 1791 à 1794, l’étau se resserra. S’estimant menacé, il partit en 1792 pour Lyon, et fut alors inscrit sur la liste des émigrés. Il crut plus sûr en 1793 de venir à Paris, où il avait conservé des relations, mais fut arrêté en décembre. Quelques amitiés le firent échapper à la Conciergerie, et interner à la Maison de Santé de la rue de Charonne. Il y prépara sa plaidoirie devant le Tribunal révolutionnaire, où il eut la chance de retrouver un ami aixois : on glissa son dossier au bas de la pile soumise à l’accusateur public. Libéré en septembre 1794, il reprit la profession d’avocat, écrivit, fréquenta la section « Brutus » du Faubourg-Montmartre si bien qu’il fut élu au Corps législatif et devint à 49 ans membre du Conseil des Anciens, « la raison de la République ». LE DIRECTOIRE Le retentissement de ses interventions sur des sujets brûlants, telle la censure préalable, et la dénonciation du danger pour la démocratie de « sociétés particulières vouées aux discussions politiques », le conduisirent à la présidence de ce Conseil. Entre conventionnels et royalistes, il était à la tête du parti constitutionnel, mais le Directoire avait senti le danger des oppositions qui s’organisaient ; il fit envahir les assemblées et condamner à la déportation nombre de députés, dont Portalis, et des journalistes. Pour échapper à cette « demi-Terreur », selon son expression, il s’exila avec son fils Joseph-Marie – sa quasi-cécité lui imposant d’être accompagné. Il passa en Suisse, puis en Allemagne et accepta une invitation au grand duché de Holstein. Il y resta presque deux ans et y conçut une véritable « somme » : De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique durant le XVIIIe siècle, qui ne paraîtra qu’en 1820. RETOUR EN FRANCE La déclaration des Consuls du 15 décembre 1799 : « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée : elle est finie… » permet à Portalis de rentrer en France. Tout va très vite dès lors, grâce notamment à Cambacerès. Ils appréciaient réciproquement leur finesse de juriste, et étaient liés par la franc-maçonnerie : le Conseil des Prises, en avril, le Conseil d’État en septembre 1800, alors que Portalis a déjà été nommé en août à la Commission de rédaction du Code civil, dont Cambacerès étudiait le projet depuis la Constituante. Dès janvier 1801, le texte est remis au gouvernement, précédé du « Discours préliminaire » non signé, mais œuvre évidente de Portalis : des pages entières écrites par lui avant la Révolution, ou pendant l’exil, constituent des références pérennes. Tout a été dit sur l’apport de Portalis à la « constitution civile de la société française ». Après le Portalis historique, le Portalis « intemporel » (J.F. Niort) peut-il nous aider à restaurer la qualité et la sécurité d’un droit redevenu pluriel et sectorisé ? Ne doit-on pas encore dire que la loi fixe les maximes générales mais ne doit pas descendre dans le détail, qu’elle ne peut jamais atteindre tous les cas possibles et qu’il faut laisser au juge une latitude née de la nécessité ? Ce Portalis, toujours actuel – non parce que devenu immortel en entrant à l’Académie – ne cesse d’être cité dans les cours souveraines comme par les présidents des assemblées parlementaires dans leurs recherches sur le droit aujourd’hui. LE CONCORDAT Mais ne quittons pas Portalis sans le créditer du Concordat : il est, dans sa maison familiale, un portrait de lui tenant dans ses mains le Concordat, dont il était si fier. Le rétablissement de la paix religieuse était, pour Bonaparte, une priorité de la restauration sociale. Signé dès 1801, le Concordat doit « concilier le bien de la religion de la majorité des Français avec le maintien de la tranquillité publique » – donc avec la police des cultes. Croyant sincère doté du sens de l’État, Portalis était l’homme de cette mission ; il fut donc directeur puis, en 1804, ministre des cultes. Mission difficile, car il fallait trouver l'équilibre entre de multiples opposants. La solution fut pour Napoléon, comme pour Portalis, dans les « Quatre articles du clergé de France » – la déclaration rédigée par Bossuet, dont la clef de voûte est que l’Église n’a reçu de puissance de Dieu que sur les choses spirituelles. S’appuyant sur cette « charte » de l’Église gallicane, il démontrait que les articles organiques pour l’application du Concordat, jamais négociés et rejetés par Rome, entraient dans cette tradition. Le discours de Portalis sur l’organisation des cultes ne heurtait pas Napoléon et permit une gestion assez favorable à l'Église. Pour Portalis, « l’esprit religieux était l’âme universelle de la morale… les principaux articles d’une morale naturelle constituant le fond de toutes les religions… » Élu en 1803 à l'Académie française, au fauteuil 25, il y succède à Marie-Gabriel-Florent-Auguste de CHOISEUL-GOUFFIER, qui reprendra d'ailleurs son fauteuil en 1816. Il meurt le 25 août 1807, une semaine après avoir subi une opération de la cataracte, qui lui avait rendu la vue. Les institutions et les hommes doivent être jugés en leur temps : cet homme de tradition a eu le génie de rattacher la pensée juridique et philosophique des tumultes de son époque à l’ère nouvelle qui s’ouvrait. d'après Marceau Long vice-président honoraire du Conseil d’État président de la Société des amis des archives de France
Biens et possessions
Chateau de Gennevilliers

Note partagée :
LE CHATEAU En 1746, le maréchal-duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal, achète un domaine à Gennevilliers et y fait construire une grande demeure que Jean-Nicolas Servandoni, architecte florentin, transforme en château. Richelieu est un personnage important du royaume et le Roi lui-même participe à des parties de chasse dans la propriété. De somptueuses fêtes y sont organisées, ce lieu devient un des rendez-vous galants de la cour de Louis XV. En 1787, le château appartient au duc d’Orléans, futur Philippe Egalité. D’après une note manuscrite (papiers oncle Etienne ) Théodore Boisselin négociant à Toulon aurait vendu à Jean-Etienne Marie Portalis le 8 mai 1806 « une maison de campagne sise au village de Gennevilliers avec cour, jardin, parc, dépendances (3 ha, 7ares + 3 ha de terres formant l’ancienne avenue depuis la grille du parc jusqu’à la commune d’Asnières) et de tout le mobilier pour 117000 francs. Il la donnera plus tard à sa belle-fille Ina. La demeure sera vendue pour régler les dettes de jeu de Marius (cf les souvenirs d'Adrienne Mounier). En 1902, la Ville rachète le château pour réaliser une école. Les anciens communs du château sont encore visibles à l’angle des rues Carnot et Jean-Jaurès, mais le reste est détruit en 1998 pour la construction du nouveau collège Pasteur. Un grand parc rectangulaire à l’anglaise, une orangerie, un kiosque, une grotte artificielle abritant une glacière et une grande pièce d’eau agrémentent la propriété du maréchal-duc de Richelieu. En 1752, un temple circulaire, détruit au début du XXe siècle, est édifié au-dessus de la glacière. Le peintre Boucher a décoré les panneaux du belvédère, et sur le dôme de ce pavillon, dédié à la déesse Aurore, se dresse un Mercure doré. La première représentation publique de la pièce de Beaumarchais, "Le Mariage de Figaro", a lieu dans le château de Gennevilliers. Jouée le 26 septembre 1783, elle annonce la Révolution évoquant les idées nouvelles de justice et de liberté.




Baptême d’un filsJoseph Marie, « Charles » comte PORTALIS
21 février 1778 (Âge 31 ans)
Décès d’un frèreLouis Joseph Marie Damase PORTALIS
9 décembre 1779 (Âge 33 ans)
Détails de la citation : BMS du Beausset, regsitre 7 E 17/5
Naissance d’une fille
#2
Emilie, « Sextia » PORTALIS
21 octobre 1780 (Âge 34 ans)
Détails de la citation : BMS Aix en Provence, paroisse de la Madeleine
Note : Lorsqu'il naissait un enfant aux consuls d'Aix en exercice, la ville intervenait au baptême, la coutume étant qu'il lui fût donné entre autres prénoms celui du fondateur de la cité, Sextius Calvinus; et cette coutume s'est maintenue jusque dans les premières années du XIX ème siècle.
Décès d’une filleEmilie, « Sextia » PORTALIS
25 janvier 1783 (Âge 36 ans)
Décès de la mèreMarie-Madeleine DAVID
après 7 septembre 1784 (Âge 38 ans)

Naissance d’un fils
#3
Etienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS
8 décembre 1791 (Âge 45 ans)
Détails de la citation : BMS La Cadière, registre en ligne 7 E 29/13
Note : La commune de St-Cyr-sur-mer se sépare de la commune de La Cadière en 1825. Les Pradeaux appartiennent donc à la commune de la Cadière jusqu'à cette date.
Baptême d’un filsEtienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS
9 décembre 1791 (Âge 45 ans)
Détails de la citation : BMS La Cadière, registre 7 E 29/13
Décès d’une sœurMarie Madeleine Angélique PORTALIS
4 août 1792 (Âge 46 ans)
Détails de la citation : BMS Aix en Provence, registre en ligne
Mariage d’un enfantJoseph Marie, « Charles » comte PORTALISFrederikke Ernestine « Ina » HOLCKAfficher cette famille
9 mai 1801 (Âge 55 ans)
Note :
Accompagné de son fils Joseph-Marie âgé de dix neuf ans, Portalis rejoint en mars 1798 le duché du Holstein alors sous juridiction danoise après être passé par la Suisse et l’Allemagne. A leur arrivée, leur hôte le comte Christian Von Stolberg les installera chez un de ses parents le comte Frédéric von Reventlow au château d’Emkendorf prés de Kiel, où ils resteront jusqu'en décembre 1799. C'est là que Joseph-Marie fera la connaissance de sa future femme.
Décès d’un frèreVincent Daniel Auguste PORTALIS
22 octobre 1802 (Âge 56 ans)
Adresse : Case Pilotte, paroisse de l'Assomption
Note : Source : Convention privée de partage de sa succession entre ses frères et sœurs survivants et ses neveux et nièces d’Astros datée du 15 prairial an 11 (4/6/1803).
Maçonnerie 1804 (Âge 57 ans)

Note :
Vénérable de la Loge L'Étroite Persévérance des Amis Réunis. Source: "http://www.franc-maconnerie.org" "Napoléon, fin tacticien, sur les conseils du ministre maçon Portalis, décide de relancer la franc-maçonnerie (1804) pour en faire un instrument de contrôle des élites et d'intégration au nouveau régime, en nommant son frère Joseph à la tête du Grand Orient de France." Source L'express
Distinctions
Grand aigle de l'Ordre de la Légion d'Honneur.
2 février 1805 (Âge 58 ans)

Décès 25 août 1807 (Âge 61 ans)
Détails de la citation : Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220
Note : Inhumé au Panthéon (caveau V)
Famille avec les parents - Afficher cette famille
père
mère
Mariage : 23 février 1745, La Cadière d'Azur, 83740, Var, FRANCE
13 mois
lui
23 mois
sœur plus jeune
2 ans
frère plus jeune
David PortalisJean Baptiste « David » baron PORTALIS
Naissance : 27 mars 1750 40 24, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
Décès : 7 juillet 18222 rue de la Vrilliere, Paris, 75, Paris, FRANCE
3 ans
sœur plus jeune
2 ans
frère plus jeune
Annibal PORTALIS
Naissance : 11 février 1755 45 29, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
Décès : 6 mai 1775
3 ans
frère plus jeune
Vincent Daniel Auguste PORTALIS
Naissance : 22 janvier 1758 48 32, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
Décès : 22 octobre 1802, Martinique, , , FRANCE
2 ans
sœur plus jeune
Marie Claire Pauline PORTALIS
Naissance : 7 juin 1760 50 34, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
Décès : 31 août 1762, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
18 mois
frère plus jeune
Louis Joseph Marie Damase PORTALIS
Naissance : 11 décembre 1761 51 36, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
Décès : 9 décembre 1779, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
15 mois
sœur plus jeune
Famille avec Marguerite, Françoise SIMEON - Afficher cette famille
lui
épouse
Mariage : 8 août 1775, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
3 ans
fils
3 ans
fille
Emilie, « Sextia » PORTALIS
Naissance : 21 octobre 1780 34 28, Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE
Décès : 25 janvier 1783, Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE
11 ans
fils
Etienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS
Naissance : 8 décembre 1791 45 39Les Pradeaux, St Cyr sur Mer, 83270, Var, FRANCE
Décès : 1844, La Guaira, , , VENEZUELA

NaissanceAD83 - Acte de naissance de Jean Etienne Marie Portalis - 1746
Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1
MariageAD83 - Acte de mariage Portalis-Siméon - 1775
Détails de la citation : 7 E 17/4
DécèsAD75 - Acte de décès de Jean Etienne Portalis
Détails de la citation : Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220
Profession
LE CODE CIVIL L’ampleur du personnage dépasse sa participation au Code civil, comme l’établit la biographie récente de J. B d’Onorio. PREMIÈRES PLAIDOIRIES Portalis fut l'élève du collège de l'Oratoire de Toulon, puis de Marseille. Il prépare ensuite sa licence de droit à Aix, ou son père est professeur de droit canon. Reçu avocat en 1765, il exercera jusqu'en 1790. Il sera l'adversaire de Beaumarchais et de Mirabeau. L’université d’Aix vient-elle de former un maître du Barreau ? Les premières plaidoiries l’augurent dès les années 1770 et il est vite appelé dans de « grandes causes », telle la défense des « Dragons du Roi » qui fut en 1790 sa dernière plaidoirie à Aix, dont le Parlement allait être dissous : accusés d’avoir tué un paysan dans une émeute, ils risquaient d’être écharpés, mais Portalis rappela le droit de tout accusé d’être défendu en vertu de la Déclaration des Droits de l’Homme comme du « droit naturel ». Son talent oratoire s’appuie sur une vaste culture juridique. Après le parlement d’Aix, le Conseil des Anciens, puis le Conseil d’État et le Tribunat, comme l’Académie, et Bonaparte lui-même, l’apprécieront. L’autorité du jeune Portalis était telle que le duc de Choiseul le consulta, alors qu’il avait 24 ans, sur la validité et les effets du mariage des protestants après la révocation de l’Édit de Nantes. Les conclusions de Portalis, applaudies par Voltaire, furent le fondement de l’état civil des protestants de 1787. LA RÉVOLUTION Dès 1789, tolérant et modéré, il fut effrayé par le déchaînement des passions et des violences. Hostile au nouveau découpage du territoire et à la constitution civile du clergé, puis à la vente de biens de l’Église « nationalisés », il respectait néanmoins la loi. Il participa à la milice des citoyens d’Aix, dont il fit le règlement. On songea à lui pour l’armature du nouveau département : ses amis n’oubliaient pas qu’il avait souvent négocié à Paris des aides à la Provence. Mais c’est précisément pour cela qu’il découragea toute tentative pour le rallier, et déclina toute mission contredisant son engagement. De 1791 à 1794, l’étau se resserra. S’estimant menacé, il partit en 1792 pour Lyon, et fut alors inscrit sur la liste des émigrés. Il crut plus sûr en 1793 de venir à Paris, où il avait conservé des relations, mais fut arrêté en décembre. Quelques amitiés le firent échapper à la Conciergerie, et interner à la Maison de Santé de la rue de Charonne. Il y prépara sa plaidoirie devant le Tribunal révolutionnaire, où il eut la chance de retrouver un ami aixois : on glissa son dossier au bas de la pile soumise à l’accusateur public. Libéré en septembre 1794, il reprit la profession d’avocat, écrivit, fréquenta la section « Brutus » du Faubourg-Montmartre si bien qu’il fut élu au Corps législatif et devint à 49 ans membre du Conseil des Anciens, « la raison de la République ». LE DIRECTOIRE Le retentissement de ses interventions sur des sujets brûlants, telle la censure préalable, et la dénonciation du danger pour la démocratie de « sociétés particulières vouées aux discussions politiques », le conduisirent à la présidence de ce Conseil. Entre conventionnels et royalistes, il était à la tête du parti constitutionnel, mais le Directoire avait senti le danger des oppositions qui s’organisaient ; il fit envahir les assemblées et condamner à la déportation nombre de députés, dont Portalis, et des journalistes. Pour échapper à cette « demi-Terreur », selon son expression, il s’exila avec son fils Joseph-Marie – sa quasi-cécité lui imposant d’être accompagné. Il passa en Suisse, puis en Allemagne et accepta une invitation au grand duché de Holstein. Il y resta presque deux ans et y conçut une véritable « somme » : De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique durant le XVIIIe siècle, qui ne paraîtra qu’en 1820. RETOUR EN FRANCE La déclaration des Consuls du 15 décembre 1799 : « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée : elle est finie… » permet à Portalis de rentrer en France. Tout va très vite dès lors, grâce notamment à Cambacerès. Ils appréciaient réciproquement leur finesse de juriste, et étaient liés par la franc-maçonnerie : le Conseil des Prises, en avril, le Conseil d’État en septembre 1800, alors que Portalis a déjà été nommé en août à la Commission de rédaction du Code civil, dont Cambacerès étudiait le projet depuis la Constituante. Dès janvier 1801, le texte est remis au gouvernement, précédé du « Discours préliminaire » non signé, mais œuvre évidente de Portalis : des pages entières écrites par lui avant la Révolution, ou pendant l’exil, constituent des références pérennes. Tout a été dit sur l’apport de Portalis à la « constitution civile de la société française ». Après le Portalis historique, le Portalis « intemporel » (J.F. Niort) peut-il nous aider à restaurer la qualité et la sécurité d’un droit redevenu pluriel et sectorisé ? Ne doit-on pas encore dire que la loi fixe les maximes générales mais ne doit pas descendre dans le détail, qu’elle ne peut jamais atteindre tous les cas possibles et qu’il faut laisser au juge une latitude née de la nécessité ? Ce Portalis, toujours actuel – non parce que devenu immortel en entrant à l’Académie – ne cesse d’être cité dans les cours souveraines comme par les présidents des assemblées parlementaires dans leurs recherches sur le droit aujourd’hui. LE CONCORDAT Mais ne quittons pas Portalis sans le créditer du Concordat : il est, dans sa maison familiale, un portrait de lui tenant dans ses mains le Concordat, dont il était si fier. Le rétablissement de la paix religieuse était, pour Bonaparte, une priorité de la restauration sociale. Signé dès 1801, le Concordat doit « concilier le bien de la religion de la majorité des Français avec le maintien de la tranquillité publique » – donc avec la police des cultes. Croyant sincère doté du sens de l’État, Portalis était l’homme de cette mission ; il fut donc directeur puis, en 1804, ministre des cultes. Mission difficile, car il fallait trouver l'équilibre entre de multiples opposants. La solution fut pour Napoléon, comme pour Portalis, dans les « Quatre articles du clergé de France » – la déclaration rédigée par Bossuet, dont la clef de voûte est que l’Église n’a reçu de puissance de Dieu que sur les choses spirituelles. S’appuyant sur cette « charte » de l’Église gallicane, il démontrait que les articles organiques pour l’application du Concordat, jamais négociés et rejetés par Rome, entraient dans cette tradition. Le discours de Portalis sur l’organisation des cultes ne heurtait pas Napoléon et permit une gestion assez favorable à l'Église. Pour Portalis, « l’esprit religieux était l’âme universelle de la morale… les principaux articles d’une morale naturelle constituant le fond de toutes les religions… » Élu en 1803 à l'Académie française, au fauteuil 25, il y succède à Marie-Gabriel-Florent-Auguste de CHOISEUL-GOUFFIER, qui reprendra d'ailleurs son fauteuil en 1816. Il meurt le 25 août 1807, une semaine après avoir subi une opération de la cataracte, qui lui avait rendu la vue. Les institutions et les hommes doivent être jugés en leur temps : cet homme de tradition a eu le génie de rattacher la pensée juridique et philosophique des tumultes de son époque à l’ère nouvelle qui s’ouvrait. d'après Marceau Long vice-président honoraire du Conseil d’État président de la Société des amis des archives de France
Biens et possessions
LE CHATEAU En 1746, le maréchal-duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal, achète un domaine à Gennevilliers et y fait construire une grande demeure que Jean-Nicolas Servandoni, architecte florentin, transforme en château. Richelieu est un personnage important du royaume et le Roi lui-même participe à des parties de chasse dans la propriété. De somptueuses fêtes y sont organisées, ce lieu devient un des rendez-vous galants de la cour de Louis XV. En 1787, le château appartient au duc d’Orléans, futur Philippe Egalité. D’après une note manuscrite (papiers oncle Etienne ) Théodore Boisselin négociant à Toulon aurait vendu à Jean-Etienne Marie Portalis le 8 mai 1806 « une maison de campagne sise au village de Gennevilliers avec cour, jardin, parc, dépendances (3 ha, 7ares + 3 ha de terres formant l’ancienne avenue depuis la grille du parc jusqu’à la commune d’Asnières) et de tout le mobilier pour 117000 francs. Il la donnera plus tard à sa belle-fille Ina. La demeure sera vendue pour régler les dettes de jeu de Marius (cf les souvenirs d'Adrienne Mounier). En 1902, la Ville rachète le château pour réaliser une école. Les anciens communs du château sont encore visibles à l’angle des rues Carnot et Jean-Jaurès, mais le reste est détruit en 1998 pour la construction du nouveau collège Pasteur. Un grand parc rectangulaire à l’anglaise, une orangerie, un kiosque, une grotte artificielle abritant une glacière et une grande pièce d’eau agrémentent la propriété du maréchal-duc de Richelieu. En 1752, un temple circulaire, détruit au début du XXe siècle, est édifié au-dessus de la glacière. Le peintre Boucher a décoré les panneaux du belvédère, et sur le dôme de ce pavillon, dédié à la déesse Aurore, se dresse un Mercure doré. La première représentation publique de la pièce de Beaumarchais, "Le Mariage de Figaro", a lieu dans le château de Gennevilliers. Jouée le 26 septembre 1783, elle annonce la Révolution évoquant les idées nouvelles de justice et de liberté.
Maçonnerie
Vénérable de la Loge L'Étroite Persévérance des Amis Réunis. Source: "http://www.franc-maconnerie.org" "Napoléon, fin tacticien, sur les conseils du ministre maçon Portalis, décide de relancer la franc-maçonnerie (1804) pour en faire un instrument de contrôle des élites et d'intégration au nouveau régime, en nommant son frère Joseph à la tête du Grand Orient de France." Source L'express
Décès
Inhumé au Panthéon (caveau V)
Biens et possessionsChateau de Gennevilliers, façadeChateau de Gennevilliers, façade
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Dimensions de l’image : 800 × 598 pixels
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Biens et possessionsChateau de Gennevilliers, l'orangerieChateau de Gennevilliers, l'orangerie
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Taille du fichier : 178 Ko
Type : Photo
Biens et possessionsChateau de Gennevilliers, le belvédèreChateau de Gennevilliers, le belvédère
Format : image/jpeg
Dimensions de l’image : 490 × 600 pixels
Taille du fichier : 121 Ko
Type : Photo
Biens et possessionsChateau de Gennevilliers, tombeau de PétrarqueChateau de Gennevilliers, tombeau de Pétrarque
Format : image/jpeg
Dimensions de l’image : 477 × 600 pixels
Taille du fichier : 117 Ko
Type : Photo
Biens et possessionsChateau de Gennevilliers, grotteChateau de Gennevilliers, grotte
Format : image/jpeg
Dimensions de l’image : 800 × 625 pixels
Taille du fichier : 176 Ko
Type : Photo
Objet médiaJean-Etienne Portalis (1746-1807)Jean-Etienne Portalis (1746-1807)
Format : image/jpeg
Dimensions de l’image : 800 × 797 pixels
Taille du fichier : 89 Ko
Image principale : non
Objet médiaJean-Etienne Portalis (1746-1807)Jean-Etienne Portalis (1746-1807)
Format : image/jpeg
Dimensions de l’image : 588 × 873 pixels
Taille du fichier : 142 Ko
Type : Photo
Image principale : oui
Note :
Gautherot Pierre (1765/1769-1825) (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot Hauteur : 2.160 m. Longueur : 1.390 m. Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=7&FP=5674322&E=2K1KTSJQCAWBZ&SID=2K1KTSJQCAWBZ&New=T&Pic=5&SubE=2C6NU0H96VD1
Objet médiaJean-Etienne Portalis (1746-1807)Jean-Etienne Portalis (1746-1807)
Format : image/jpeg
Dimensions de l’image : 490 × 660 pixels
Taille du fichier : 95 Ko
Image principale : non
Note : Document Edouard Portalis
Objet médiaSignature du Concordat, 15 juillet 1801Signature du Concordat, 15 juillet 1801
Format : image/jpeg
Dimensions de l’image : 640 × 512 pixels
Taille du fichier : 70 Ko
Type : Photo
Note :
Personnages représentés de gauche à droite : Joseph Bonaparte, le premier consul (Bonaparte), Portalis, Monseigneur Spina, d'Hauterives et Cretet Auteur : Gérard François Pascal Simon, baron (1770-1837) Lavis bistre, rehauts de blanc H. : 0.480m, L. : 0.600m Château de Versailles
Objet médiaJean Etienne Marie PortalisJean Etienne Marie Portalis
Format : image/png
Dimensions de l’image : 797 × 787 pixels
Taille du fichier : 727 Ko
Type : Photo
Note :
Atelier de Claude Gautherot. Jean-Etienne-Marie Portalis, vers 1806 Médaillon, détenu aux Pradeaux, catalogue de la vente aux enchères du 24/11/2012