Généalogie de la famille Portalis

Jean-Etienne Portalis (1746-1807)

Jean Etienne Marie PORTALISAge: 61 years17461807

Name
Jean Etienne Marie PORTALIS
Given names
Jean Etienne Marie
Surname
PORTALIS
Birth April 1, 1746 36 20
Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1
Birth of a sisterMarie Madeleine Angélique PORTALIS
March 5, 1748 (Age 23 months)
Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 422 R1
Birth of a brotherJean Baptiste “David” baron PORTALIS
March 27, 1750 (Age 3 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1
Death of a paternal grandfatherJean PORTALIS
July 19, 1751 (Age 5 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1
Text:
... veuf de PORTALIS Marie, 81 ans, médecin ...
Birth of a sisterThérese PORTALIS
October 6, 1752 (Age 6 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 1MIEC746
Birth of a brotherAnnibal PORTALIS
February 11, 1755 (Age 8 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 1MIEC746
Birth of a brotherVincent Daniel Auguste PORTALIS
January 22, 1758 (Age 11 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 1MIEC746
Birth of a sisterMarie Claire Pauline PORTALIS
June 7, 1760 (Age 14 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 422 R1
Birth of a brotherLouis Joseph Marie Damase PORTALIS
December 11, 1761 (Age 15 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1
Note: Le parrain, Louis Martial Portalis
Death of a sisterMarie Claire Pauline PORTALIS
August 31, 1762 (Age 16 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1
Birth of a sisterMarie Marguerite, Victoire “Miou” PORTALIS
March 23, 1763 (Age 16 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1
Text:
... le parrain a été Sr Joseph Portalis, prêtre, son oncle paternel, la marraine Dlle Marguerite David, sa tante maternelle ....
Death of a fatherEtienne PORTALIS
December 15, 1771 (Age 25 years)
Citation details: BMS du Beausset, registre 7 E 17/4
Death of a brotherAnnibal PORTALIS
May 6, 1775 (Age 29 years)

Note:
Convention souscrite sous seing privé le 1er messidor an 10 (20 juin 1802) enregistrée puis déposée chez maitre Trubert à Paris le 9 messidor an 10 (28 juin 1802). « le 6 may 1775 Annibal Séverin Portalis le troisième des cinq garçons décéda ab intestat. La succession revenait de droit à Marie Magdelaine David veuve Portalis sa mère et à ses quatre frères et trois sœurs survivants à raison d’un huitième pour chacun. »
Religious marriageMarguerite, Françoise SIMEONView this family
August 8, 1775 (Age 29 years)
Citation details: 7 E 17/4
Birth of a son
#1
Joseph Marie, “Charles” comte PORTALIS
February 19, 1778 (Age 31 years)
Address: 25, rue de l'Opéra
Note: La maison sera vendue en 1859 (annonce parue dans le Mémorial d'Aix du 14 août 1859)
Occupation
Jurisconsulte, Ministre des Cultes

Note:
LE CODE CIVIL L’ampleur du personnage dépasse sa participation au Code civil, comme l’établit la biographie récente de J. B d’Onorio. PREMIÈRES PLAIDOIRIES Portalis fut l'élève du collège de l'Oratoire de Toulon, puis de Marseille. Il prépare ensuite sa licence de droit à Aix, ou son père est professeur de droit canon. Reçu avocat en 1765, il exercera jusqu'en 1790. Il sera l'adversaire de Beaumarchais et de Mirabeau. L’université d’Aix vient-elle de former un maître du Barreau ? Les premières plaidoiries l’augurent dès les années 1770 et il est vite appelé dans de « grandes causes », telle la défense des « Dragons du Roi » qui fut en 1790 sa dernière plaidoirie à Aix, dont le Parlement allait être dissous : accusés d’avoir tué un paysan dans une émeute, ils risquaient d’être écharpés, mais Portalis rappela le droit de tout accusé d’être défendu en vertu de la Déclaration des Droits de l’Homme comme du « droit naturel ». Son talent oratoire s’appuie sur une vaste culture juridique. Après le parlement d’Aix, le Conseil des Anciens, puis le Conseil d’État et le Tribunat, comme l’Académie, et Bonaparte lui-même, l’apprécieront. L’autorité du jeune Portalis était telle que le duc de Choiseul le consulta, alors qu’il avait 24 ans, sur la validité et les effets du mariage des protestants après la révocation de l’Édit de Nantes. Les conclusions de Portalis, applaudies par Voltaire, furent le fondement de l’état civil des protestants de 1787. LA RÉVOLUTION Dès 1789, tolérant et modéré, il fut effrayé par le déchaînement des passions et des violences. Hostile au nouveau découpage du territoire et à la constitution civile du clergé, puis à la vente de biens de l’Église « nationalisés », il respectait néanmoins la loi. Il participa à la milice des citoyens d’Aix, dont il fit le règlement. On songea à lui pour l’armature du nouveau département : ses amis n’oubliaient pas qu’il avait souvent négocié à Paris des aides à la Provence. Mais c’est précisément pour cela qu’il découragea toute tentative pour le rallier, et déclina toute mission contredisant son engagement. De 1791 à 1794, l’étau se resserra. S’estimant menacé, il partit en 1792 pour Lyon, et fut alors inscrit sur la liste des émigrés. Il crut plus sûr en 1793 de venir à Paris, où il avait conservé des relations, mais fut arrêté en décembre. Quelques amitiés le firent échapper à la Conciergerie, et interner à la Maison de Santé de la rue de Charonne. Il y prépara sa plaidoirie devant le Tribunal révolutionnaire, où il eut la chance de retrouver un ami aixois : on glissa son dossier au bas de la pile soumise à l’accusateur public. Libéré en septembre 1794, il reprit la profession d’avocat, écrivit, fréquenta la section « Brutus » du Faubourg-Montmartre si bien qu’il fut élu au Corps législatif et devint à 49 ans membre du Conseil des Anciens, « la raison de la République ». LE DIRECTOIRE Le retentissement de ses interventions sur des sujets brûlants, telle la censure préalable, et la dénonciation du danger pour la démocratie de « sociétés particulières vouées aux discussions politiques », le conduisirent à la présidence de ce Conseil. Entre conventionnels et royalistes, il était à la tête du parti constitutionnel, mais le Directoire avait senti le danger des oppositions qui s’organisaient ; il fit envahir les assemblées et condamner à la déportation nombre de députés, dont Portalis, et des journalistes. Pour échapper à cette « demi-Terreur », selon son expression, il s’exila avec son fils Joseph-Marie – sa quasi-cécité lui imposant d’être accompagné. Il passa en Suisse, puis en Allemagne et accepta une invitation au grand duché de Holstein. Il y resta presque deux ans et y conçut une véritable « somme » : De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique durant le XVIIIe siècle, qui ne paraîtra qu’en 1820. RETOUR EN FRANCE La déclaration des Consuls du 15 décembre 1799 : « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée : elle est finie… » permet à Portalis de rentrer en France. Tout va très vite dès lors, grâce notamment à Cambacerès. Ils appréciaient réciproquement leur finesse de juriste, et étaient liés par la franc-maçonnerie : le Conseil des Prises, en avril, le Conseil d’État en septembre 1800, alors que Portalis a déjà été nommé en août à la Commission de rédaction du Code civil, dont Cambacerès étudiait le projet depuis la Constituante. Dès janvier 1801, le texte est remis au gouvernement, précédé du « Discours préliminaire » non signé, mais œuvre évidente de Portalis : des pages entières écrites par lui avant la Révolution, ou pendant l’exil, constituent des références pérennes. Tout a été dit sur l’apport de Portalis à la « constitution civile de la société française ». Après le Portalis historique, le Portalis « intemporel » (J.F. Niort) peut-il nous aider à restaurer la qualité et la sécurité d’un droit redevenu pluriel et sectorisé ? Ne doit-on pas encore dire que la loi fixe les maximes générales mais ne doit pas descendre dans le détail, qu’elle ne peut jamais atteindre tous les cas possibles et qu’il faut laisser au juge une latitude née de la nécessité ? Ce Portalis, toujours actuel – non parce que devenu immortel en entrant à l’Académie – ne cesse d’être cité dans les cours souveraines comme par les présidents des assemblées parlementaires dans leurs recherches sur le droit aujourd’hui. LE CONCORDAT Mais ne quittons pas Portalis sans le créditer du Concordat : il est, dans sa maison familiale, un portrait de lui tenant dans ses mains le Concordat, dont il était si fier. Le rétablissement de la paix religieuse était, pour Bonaparte, une priorité de la restauration sociale. Signé dès 1801, le Concordat doit « concilier le bien de la religion de la majorité des Français avec le maintien de la tranquillité publique » – donc avec la police des cultes. Croyant sincère doté du sens de l’État, Portalis était l’homme de cette mission ; il fut donc directeur puis, en 1804, ministre des cultes. Mission difficile, car il fallait trouver l'équilibre entre de multiples opposants. La solution fut pour Napoléon, comme pour Portalis, dans les « Quatre articles du clergé de France » – la déclaration rédigée par Bossuet, dont la clef de voûte est que l’Église n’a reçu de puissance de Dieu que sur les choses spirituelles. S’appuyant sur cette « charte » de l’Église gallicane, il démontrait que les articles organiques pour l’application du Concordat, jamais négociés et rejetés par Rome, entraient dans cette tradition. Le discours de Portalis sur l’organisation des cultes ne heurtait pas Napoléon et permit une gestion assez favorable à l'Église. Pour Portalis, « l’esprit religieux était l’âme universelle de la morale… les principaux articles d’une morale naturelle constituant le fond de toutes les religions… » Élu en 1803 à l'Académie française, au fauteuil 25, il y succède à Marie-Gabriel-Florent-Auguste de CHOISEUL-GOUFFIER, qui reprendra d'ailleurs son fauteuil en 1816. Il meurt le 25 août 1807, une semaine après avoir subi une opération de la cataracte, qui lui avait rendu la vue. Les institutions et les hommes doivent être jugés en leur temps : cet homme de tradition a eu le génie de rattacher la pensée juridique et philosophique des tumultes de son époque à l’ère nouvelle qui s’ouvrait. d'après Marceau Long vice-président honoraire du Conseil d’État président de la Société des amis des archives de France
Property
Chateau de Gennevilliers

Shared note:
LE CHATEAU En 1746, le maréchal-duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal, achète un domaine à Gennevilliers et y fait construire une grande demeure que Jean-Nicolas Servandoni, architecte florentin, transforme en château. Richelieu est un personnage important du royaume et le Roi lui-même participe à des parties de chasse dans la propriété. De somptueuses fêtes y sont organisées, ce lieu devient un des rendez-vous galants de la cour de Louis XV. En 1787, le château appartient au duc d’Orléans, futur Philippe Egalité. D’après une note manuscrite (papiers oncle Etienne ) Théodore Boisselin négociant à Toulon aurait vendu à Jean-Etienne Marie Portalis le 8 mai 1806 « une maison de campagne sise au village de Gennevilliers avec cour, jardin, parc, dépendances (3 ha, 7ares + 3 ha de terres formant l’ancienne avenue depuis la grille du parc jusqu’à la commune d’Asnières) et de tout le mobilier pour 117000 francs. Il la donnera plus tard à sa belle-fille Ina. La demeure sera vendue pour régler les dettes de jeu de Marius (cf les souvenirs d'Adrienne Mounier). En 1902, la Ville rachète le château pour réaliser une école. Les anciens communs du château sont encore visibles à l’angle des rues Carnot et Jean-Jaurès, mais le reste est détruit en 1998 pour la construction du nouveau collège Pasteur. Un grand parc rectangulaire à l’anglaise, une orangerie, un kiosque, une grotte artificielle abritant une glacière et une grande pièce d’eau agrémentent la propriété du maréchal-duc de Richelieu. En 1752, un temple circulaire, détruit au début du XXe siècle, est édifié au-dessus de la glacière. Le peintre Boucher a décoré les panneaux du belvédère, et sur le dôme de ce pavillon, dédié à la déesse Aurore, se dresse un Mercure doré. La première représentation publique de la pièce de Beaumarchais, "Le Mariage de Figaro", a lieu dans le château de Gennevilliers. Jouée le 26 septembre 1783, elle annonce la Révolution évoquant les idées nouvelles de justice et de liberté.




Christening of a sonJoseph Marie, “Charles” comte PORTALIS
February 21, 1778 (Age 31 years)
Death of a brotherLouis Joseph Marie Damase PORTALIS
December 9, 1779 (Age 33 years)
Citation details: BMS du Beausset, regsitre 7 E 17/5
Birth of a daughter
#2
Emilie, “Sextia” PORTALIS
October 21, 1780 (Age 34 years)
Citation details: BMS Aix en Provence, paroisse de la Madeleine
Note: Lorsqu'il naissait un enfant aux consuls d'Aix en exercice, la ville intervenait au baptême, la coutume étant qu'il lui fût donné entre autres prénoms celui du fondateur de la cité, Sextius Calvinus; et cette coutume s'est maintenue jusque dans les premières années du XIX ème siècle.
Death of a daughterEmilie, “Sextia” PORTALIS
January 25, 1783 (Age 36 years)
Death of a motherMarie-Madeleine DAVID
after September 7, 1784 (Age 38 years)

Birth of a son
#3
Etienne Marie Joseph “Marius” PORTALIS
December 8, 1791 (Age 45 years)
Citation details: BMS La Cadière, registre en ligne 7 E 29/13
Note: La commune de St-Cyr-sur-mer se sépare de la commune de La Cadière en 1825. Les Pradeaux appartiennent donc à la commune de la Cadière jusqu'à cette date.
Christening of a sonEtienne Marie Joseph “Marius” PORTALIS
December 9, 1791 (Age 45 years)
Citation details: BMS La Cadière, registre 7 E 29/13
Death of a sisterMarie Madeleine Angélique PORTALIS
August 4, 1792 (Age 46 years)
Citation details: BMS Aix en Provence, registre en ligne
Marriage of a childJoseph Marie, “Charles” comte PORTALISFrederikke Ernestine “Ina” HOLCKView this family
May 9, 1801 (Age 55 years)
Note:
Accompagné de son fils Joseph-Marie âgé de dix neuf ans, Portalis rejoint en mars 1798 le duché du Holstein alors sous juridiction danoise après être passé par la Suisse et l’Allemagne. A leur arrivée, leur hôte le comte Christian Von Stolberg les installera chez un de ses parents le comte Frédéric von Reventlow au château d’Emkendorf prés de Kiel, où ils resteront jusqu'en décembre 1799. C'est là que Joseph-Marie fera la connaissance de sa future femme.
Death of a brotherVincent Daniel Auguste PORTALIS
October 22, 1802 (Age 56 years)
Address: Case Pilotte, paroisse de l'Assomption
Note: Source : Convention privée de partage de sa succession entre ses frères et sœurs survivants et ses neveux et nièces d’Astros datée du 15 prairial an 11 (4/6/1803).
Maçonnerie 1804 (Age 57 years)

Note:
Vénérable de la Loge L'Étroite Persévérance des Amis Réunis. Source: "http://www.franc-maconnerie.org" "Napoléon, fin tacticien, sur les conseils du ministre maçon Portalis, décide de relancer la franc-maçonnerie (1804) pour en faire un instrument de contrôle des élites et d'intégration au nouveau régime, en nommant son frère Joseph à la tête du Grand Orient de France." Source L'express
Distinctions
Grand aigle de l'Ordre de la Légion d'Honneur.
February 2, 1805 (Age 58 years)

Death August 25, 1807 (Age 61 years)
Citation details: Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220
Note: Inhumé au Panthéon (caveau V)
Family with parents - View this family
father
mother
Marriage: February 23, 1745, La Cadière d'Azur, 83740, Var, FRANCE
13 months
himself
23 months
younger sister
2 years
younger brother
David PortalisJean Baptiste “David” baron PORTALIS
Birth: March 27, 1750 40 24, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
Death: July 7, 18222 rue de la Vrilliere, Paris, 75, Paris, FRANCE
3 years
younger sister
2 years
younger brother
3 years
younger brother
Vincent Daniel Auguste PORTALIS
Birth: January 22, 1758 48 32, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
Death: October 22, 1802, Martinique, , , FRANCE
2 years
younger sister
Marie Claire Pauline PORTALIS
Birth: June 7, 1760 50 34, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
Death: August 31, 1762, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
18 months
younger brother
Louis Joseph Marie Damase PORTALIS
Birth: December 11, 1761 51 36, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
Death: December 9, 1779, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
15 months
younger sister
Family with Marguerite, Françoise SIMEON - View this family
himself
wife
Marriage: August 8, 1775, Le Beausset, 83330, Var, FRANCE
3 years
son
3 years
daughter
Emilie, “Sextia” PORTALIS
Birth: October 21, 1780 34 28, Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE
Death: January 25, 1783, Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE
11 years
son
Etienne Marie Joseph “Marius” PORTALIS
Birth: December 8, 1791 45 39Les Pradeaux, St Cyr sur Mer, 83270, Var, FRANCE
Death: 1844, La Guaira, , , VENEZUELA

BirthAD83 - Acte de naissance de Jean Etienne Marie Portalis - 1746
Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1
MarriageAD83 - Acte de mariage Portalis-Siméon - 1775
Citation details: 7 E 17/4
DeathAD75 - Acte de décès de Jean Etienne Portalis
Citation details: Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220
Occupation
LE CODE CIVIL L’ampleur du personnage dépasse sa participation au Code civil, comme l’établit la biographie récente de J. B d’Onorio. PREMIÈRES PLAIDOIRIES Portalis fut l'élève du collège de l'Oratoire de Toulon, puis de Marseille. Il prépare ensuite sa licence de droit à Aix, ou son père est professeur de droit canon. Reçu avocat en 1765, il exercera jusqu'en 1790. Il sera l'adversaire de Beaumarchais et de Mirabeau. L’université d’Aix vient-elle de former un maître du Barreau ? Les premières plaidoiries l’augurent dès les années 1770 et il est vite appelé dans de « grandes causes », telle la défense des « Dragons du Roi » qui fut en 1790 sa dernière plaidoirie à Aix, dont le Parlement allait être dissous : accusés d’avoir tué un paysan dans une émeute, ils risquaient d’être écharpés, mais Portalis rappela le droit de tout accusé d’être défendu en vertu de la Déclaration des Droits de l’Homme comme du « droit naturel ». Son talent oratoire s’appuie sur une vaste culture juridique. Après le parlement d’Aix, le Conseil des Anciens, puis le Conseil d’État et le Tribunat, comme l’Académie, et Bonaparte lui-même, l’apprécieront. L’autorité du jeune Portalis était telle que le duc de Choiseul le consulta, alors qu’il avait 24 ans, sur la validité et les effets du mariage des protestants après la révocation de l’Édit de Nantes. Les conclusions de Portalis, applaudies par Voltaire, furent le fondement de l’état civil des protestants de 1787. LA RÉVOLUTION Dès 1789, tolérant et modéré, il fut effrayé par le déchaînement des passions et des violences. Hostile au nouveau découpage du territoire et à la constitution civile du clergé, puis à la vente de biens de l’Église « nationalisés », il respectait néanmoins la loi. Il participa à la milice des citoyens d’Aix, dont il fit le règlement. On songea à lui pour l’armature du nouveau département : ses amis n’oubliaient pas qu’il avait souvent négocié à Paris des aides à la Provence. Mais c’est précisément pour cela qu’il découragea toute tentative pour le rallier, et déclina toute mission contredisant son engagement. De 1791 à 1794, l’étau se resserra. S’estimant menacé, il partit en 1792 pour Lyon, et fut alors inscrit sur la liste des émigrés. Il crut plus sûr en 1793 de venir à Paris, où il avait conservé des relations, mais fut arrêté en décembre. Quelques amitiés le firent échapper à la Conciergerie, et interner à la Maison de Santé de la rue de Charonne. Il y prépara sa plaidoirie devant le Tribunal révolutionnaire, où il eut la chance de retrouver un ami aixois : on glissa son dossier au bas de la pile soumise à l’accusateur public. Libéré en septembre 1794, il reprit la profession d’avocat, écrivit, fréquenta la section « Brutus » du Faubourg-Montmartre si bien qu’il fut élu au Corps législatif et devint à 49 ans membre du Conseil des Anciens, « la raison de la République ». LE DIRECTOIRE Le retentissement de ses interventions sur des sujets brûlants, telle la censure préalable, et la dénonciation du danger pour la démocratie de « sociétés particulières vouées aux discussions politiques », le conduisirent à la présidence de ce Conseil. Entre conventionnels et royalistes, il était à la tête du parti constitutionnel, mais le Directoire avait senti le danger des oppositions qui s’organisaient ; il fit envahir les assemblées et condamner à la déportation nombre de députés, dont Portalis, et des journalistes. Pour échapper à cette « demi-Terreur », selon son expression, il s’exila avec son fils Joseph-Marie – sa quasi-cécité lui imposant d’être accompagné. Il passa en Suisse, puis en Allemagne et accepta une invitation au grand duché de Holstein. Il y resta presque deux ans et y conçut une véritable « somme » : De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique durant le XVIIIe siècle, qui ne paraîtra qu’en 1820. RETOUR EN FRANCE La déclaration des Consuls du 15 décembre 1799 : « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée : elle est finie… » permet à Portalis de rentrer en France. Tout va très vite dès lors, grâce notamment à Cambacerès. Ils appréciaient réciproquement leur finesse de juriste, et étaient liés par la franc-maçonnerie : le Conseil des Prises, en avril, le Conseil d’État en septembre 1800, alors que Portalis a déjà été nommé en août à la Commission de rédaction du Code civil, dont Cambacerès étudiait le projet depuis la Constituante. Dès janvier 1801, le texte est remis au gouvernement, précédé du « Discours préliminaire » non signé, mais œuvre évidente de Portalis : des pages entières écrites par lui avant la Révolution, ou pendant l’exil, constituent des références pérennes. Tout a été dit sur l’apport de Portalis à la « constitution civile de la société française ». Après le Portalis historique, le Portalis « intemporel » (J.F. Niort) peut-il nous aider à restaurer la qualité et la sécurité d’un droit redevenu pluriel et sectorisé ? Ne doit-on pas encore dire que la loi fixe les maximes générales mais ne doit pas descendre dans le détail, qu’elle ne peut jamais atteindre tous les cas possibles et qu’il faut laisser au juge une latitude née de la nécessité ? Ce Portalis, toujours actuel – non parce que devenu immortel en entrant à l’Académie – ne cesse d’être cité dans les cours souveraines comme par les présidents des assemblées parlementaires dans leurs recherches sur le droit aujourd’hui. LE CONCORDAT Mais ne quittons pas Portalis sans le créditer du Concordat : il est, dans sa maison familiale, un portrait de lui tenant dans ses mains le Concordat, dont il était si fier. Le rétablissement de la paix religieuse était, pour Bonaparte, une priorité de la restauration sociale. Signé dès 1801, le Concordat doit « concilier le bien de la religion de la majorité des Français avec le maintien de la tranquillité publique » – donc avec la police des cultes. Croyant sincère doté du sens de l’État, Portalis était l’homme de cette mission ; il fut donc directeur puis, en 1804, ministre des cultes. Mission difficile, car il fallait trouver l'équilibre entre de multiples opposants. La solution fut pour Napoléon, comme pour Portalis, dans les « Quatre articles du clergé de France » – la déclaration rédigée par Bossuet, dont la clef de voûte est que l’Église n’a reçu de puissance de Dieu que sur les choses spirituelles. S’appuyant sur cette « charte » de l’Église gallicane, il démontrait que les articles organiques pour l’application du Concordat, jamais négociés et rejetés par Rome, entraient dans cette tradition. Le discours de Portalis sur l’organisation des cultes ne heurtait pas Napoléon et permit une gestion assez favorable à l'Église. Pour Portalis, « l’esprit religieux était l’âme universelle de la morale… les principaux articles d’une morale naturelle constituant le fond de toutes les religions… » Élu en 1803 à l'Académie française, au fauteuil 25, il y succède à Marie-Gabriel-Florent-Auguste de CHOISEUL-GOUFFIER, qui reprendra d'ailleurs son fauteuil en 1816. Il meurt le 25 août 1807, une semaine après avoir subi une opération de la cataracte, qui lui avait rendu la vue. Les institutions et les hommes doivent être jugés en leur temps : cet homme de tradition a eu le génie de rattacher la pensée juridique et philosophique des tumultes de son époque à l’ère nouvelle qui s’ouvrait. d'après Marceau Long vice-président honoraire du Conseil d’État président de la Société des amis des archives de France
Property
LE CHATEAU En 1746, le maréchal-duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal, achète un domaine à Gennevilliers et y fait construire une grande demeure que Jean-Nicolas Servandoni, architecte florentin, transforme en château. Richelieu est un personnage important du royaume et le Roi lui-même participe à des parties de chasse dans la propriété. De somptueuses fêtes y sont organisées, ce lieu devient un des rendez-vous galants de la cour de Louis XV. En 1787, le château appartient au duc d’Orléans, futur Philippe Egalité. D’après une note manuscrite (papiers oncle Etienne ) Théodore Boisselin négociant à Toulon aurait vendu à Jean-Etienne Marie Portalis le 8 mai 1806 « une maison de campagne sise au village de Gennevilliers avec cour, jardin, parc, dépendances (3 ha, 7ares + 3 ha de terres formant l’ancienne avenue depuis la grille du parc jusqu’à la commune d’Asnières) et de tout le mobilier pour 117000 francs. Il la donnera plus tard à sa belle-fille Ina. La demeure sera vendue pour régler les dettes de jeu de Marius (cf les souvenirs d'Adrienne Mounier). En 1902, la Ville rachète le château pour réaliser une école. Les anciens communs du château sont encore visibles à l’angle des rues Carnot et Jean-Jaurès, mais le reste est détruit en 1998 pour la construction du nouveau collège Pasteur. Un grand parc rectangulaire à l’anglaise, une orangerie, un kiosque, une grotte artificielle abritant une glacière et une grande pièce d’eau agrémentent la propriété du maréchal-duc de Richelieu. En 1752, un temple circulaire, détruit au début du XXe siècle, est édifié au-dessus de la glacière. Le peintre Boucher a décoré les panneaux du belvédère, et sur le dôme de ce pavillon, dédié à la déesse Aurore, se dresse un Mercure doré. La première représentation publique de la pièce de Beaumarchais, "Le Mariage de Figaro", a lieu dans le château de Gennevilliers. Jouée le 26 septembre 1783, elle annonce la Révolution évoquant les idées nouvelles de justice et de liberté.
Maçonnerie
Vénérable de la Loge L'Étroite Persévérance des Amis Réunis. Source: "http://www.franc-maconnerie.org" "Napoléon, fin tacticien, sur les conseils du ministre maçon Portalis, décide de relancer la franc-maçonnerie (1804) pour en faire un instrument de contrôle des élites et d'intégration au nouveau régime, en nommant son frère Joseph à la tête du Grand Orient de France." Source L'express
Death
Inhumé au Panthéon (caveau V)
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Media objectJean-Etienne Portalis (1746-1807)Jean-Etienne Portalis (1746-1807)
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Media objectJean-Etienne Portalis (1746-1807)Jean-Etienne Portalis (1746-1807)
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Type: Photo
Highlighted image: yes
Note:
Gautherot Pierre (1765/1769-1825) (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot Hauteur : 2.160 m. Longueur : 1.390 m. Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=7&FP=5674322&E=2K1KTSJQCAWBZ&SID=2K1KTSJQCAWBZ&New=T&Pic=5&SubE=2C6NU0H96VD1
Media objectJean-Etienne Portalis (1746-1807)Jean-Etienne Portalis (1746-1807)
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Note: Document Edouard Portalis
Media objectSignature du Concordat, 15 juillet 1801Signature du Concordat, 15 juillet 1801
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Type: Photo
Note:
Personnages représentés de gauche à droite : Joseph Bonaparte, le premier consul (Bonaparte), Portalis, Monseigneur Spina, d'Hauterives et Cretet Auteur : Gérard François Pascal Simon, baron (1770-1837) Lavis bistre, rehauts de blanc H. : 0.480m, L. : 0.600m Château de Versailles
Media objectJean Etienne Marie PortalisJean Etienne Marie Portalis
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Type: Photo
Note:
Atelier de Claude Gautherot. Jean-Etienne-Marie Portalis, vers 1806 Médaillon, détenu aux Pradeaux, catalogue de la vente aux enchères du 24/11/2012