Jean Etienne Marie PORTALISAge: 61 years1746–1807
- Name
- Jean Etienne Marie PORTALIS
- Given names
- Jean Etienne Marie
- Surname
- PORTALIS
Birth | April 1, 1746 36 20 Godfather: Jean PORTALIS — paternal grandfather Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1 |
Birth of a sister | Marie Madeleine Angélique PORTALIS March 5, 1748 (Age 23 months) Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 422 R1 |
Birth of a brother | Jean Baptiste “David” baron PORTALIS March 27, 1750 (Age 3 years) Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1 |
Death of a paternal grandfather | Jean PORTALIS July 19, 1751 (Age 5 years) Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1 Text: ... veuf de PORTALIS Marie, 81 ans, médecin ...
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Birth of a sister | Thérese PORTALIS October 6, 1752 (Age 6 years) Godmother: Marie Thérese PORTALIS — aunt Citation details: BMS du Beausset, registre 1MIEC746 |
Birth of a brother | Annibal PORTALIS February 11, 1755 (Age 8 years) Citation details: BMS du Beausset, registre 1MIEC746 |
Birth of a brother | Vincent Daniel Auguste PORTALIS January 22, 1758 (Age 11 years) Citation details: BMS du Beausset, registre 1MIEC746 |
Birth of a sister | Marie Claire Pauline PORTALIS June 7, 1760 (Age 14 years) Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 422 R1 |
Birth of a brother | Louis Joseph Marie Damase PORTALIS December 11, 1761 (Age 15 years) Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1 Note: Le parrain, Louis Martial Portalis |
Death of a sister | Marie Claire Pauline PORTALIS August 31, 1762 (Age 16 years) Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1 |
Birth of a sister | Marie Marguerite, Victoire “Miou” PORTALIS March 23, 1763 (Age 16 years) Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1 Text: ... le parrain a été Sr Joseph Portalis, prêtre, son oncle paternel, la marraine Dlle Marguerite David, sa tante maternelle ....
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Death of a father | Etienne PORTALIS December 15, 1771 (Age 25 years) Citation details: BMS du Beausset, registre 7 E 17/4 |
Death of a brother | Annibal PORTALIS May 6, 1775 (Age 29 years) Note: Convention souscrite sous seing privé le 1er messidor an 10 (20 juin 1802) enregistrée puis déposée chez maitre Trubert à Paris le 9 messidor an 10 (28 juin 1802).
« le 6 may 1775 Annibal Séverin Portalis le troisième des cinq garçons décéda ab intestat. La succession revenait de droit à Marie Magdelaine David veuve Portalis sa mère et à ses quatre frères et trois sœurs survivants à raison d’un huitième pour chacun. » |
Religious marriage | Marguerite, Françoise SIMEON — View this family August 8, 1775 (Age 29 years) Citation details: 7 E 17/4 |
Birth of a son #1 | Joseph Marie, “Charles” comte PORTALIS February 19, 1778 (Age 31 years) Address: 25, rue de l'Opéra Note: La maison sera vendue en 1859 (annonce parue dans le Mémorial d'Aix du 14 août 1859) |
Occupation | Jurisconsulte, Ministre des Cultes Note: LE CODE CIVIL
L’ampleur du personnage dépasse sa participation au Code civil, comme l’établit la biographie récente de J. B d’Onorio.
PREMIÈRES PLAIDOIRIES
Portalis fut l'élève du collège de l'Oratoire de Toulon, puis de Marseille.
Il prépare ensuite sa licence de droit à Aix, ou son père est professeur de droit canon.
Reçu avocat en 1765, il exercera jusqu'en 1790. Il sera l'adversaire de Beaumarchais et de Mirabeau. L’université d’Aix vient-elle de former un maître du Barreau ? Les premières plaidoiries l’augurent dès les années 1770 et il est vite appelé dans de « grandes causes », telle la défense des « Dragons du Roi » qui fut en 1790 sa dernière plaidoirie à Aix, dont le Parlement allait être dissous : accusés d’avoir tué un paysan dans une émeute, ils risquaient d’être écharpés, mais Portalis rappela le droit de tout accusé d’être défendu en vertu de la Déclaration des Droits de l’Homme comme du « droit naturel ».
Son talent oratoire s’appuie sur une vaste culture juridique. Après le parlement d’Aix, le Conseil des Anciens, puis le Conseil d’État et le Tribunat, comme l’Académie, et Bonaparte lui-même, l’apprécieront. L’autorité du jeune Portalis était telle que le duc de Choiseul le consulta, alors qu’il avait 24 ans, sur la validité et les effets du mariage des protestants après la révocation de l’Édit de Nantes. Les conclusions de Portalis, applaudies par Voltaire, furent le fondement de l’état civil des protestants de 1787.
LA RÉVOLUTION
Dès 1789, tolérant et modéré, il fut effrayé par le déchaînement des passions et des violences. Hostile au nouveau découpage du territoire et à la constitution civile du clergé, puis à la vente de biens de l’Église « nationalisés », il respectait néanmoins la loi. Il participa à la milice des citoyens d’Aix, dont il fit le règlement. On songea à lui pour l’armature du nouveau département : ses amis n’oubliaient pas qu’il avait souvent négocié à Paris des aides à la Provence. Mais c’est précisément pour cela qu’il découragea toute tentative pour le rallier, et déclina toute mission contredisant son engagement.
De 1791 à 1794, l’étau se resserra. S’estimant menacé, il partit en 1792 pour Lyon, et fut alors inscrit sur la liste des émigrés. Il crut plus sûr en 1793 de venir à Paris, où il avait conservé des relations, mais fut arrêté en décembre. Quelques amitiés le firent échapper à la Conciergerie, et interner à la Maison de Santé de la rue de Charonne. Il y prépara sa plaidoirie devant le Tribunal révolutionnaire, où il eut la chance de retrouver un ami aixois : on glissa son dossier au bas de la pile soumise à l’accusateur public. Libéré en septembre 1794, il reprit la profession d’avocat, écrivit, fréquenta la section « Brutus » du Faubourg-Montmartre si bien qu’il fut élu au Corps législatif et devint à 49 ans membre du Conseil des Anciens, « la raison de la République ».
LE DIRECTOIRE
Le retentissement de ses interventions sur des sujets brûlants, telle la censure préalable, et la dénonciation du danger pour la démocratie de « sociétés particulières vouées aux discussions politiques », le conduisirent à la présidence de ce Conseil. Entre conventionnels et royalistes, il était à la tête du parti constitutionnel, mais le Directoire avait senti le danger des oppositions qui s’organisaient ; il fit envahir les assemblées et condamner à la déportation nombre de députés, dont Portalis, et des journalistes. Pour échapper à cette « demi-Terreur », selon son expression, il s’exila avec son fils Joseph-Marie – sa quasi-cécité lui imposant d’être accompagné.
Il passa en Suisse, puis en Allemagne et accepta une invitation au grand duché de Holstein. Il y resta presque deux ans et y conçut une véritable « somme » : De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique durant le XVIIIe siècle, qui ne paraîtra qu’en 1820.
RETOUR EN FRANCE
La déclaration des Consuls du 15 décembre 1799 : « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée : elle est finie… » permet à Portalis de rentrer en France. Tout va très vite dès lors, grâce notamment à Cambacerès. Ils appréciaient réciproquement leur finesse de juriste, et étaient liés par la franc-maçonnerie : le Conseil des Prises, en avril, le Conseil d’État en septembre 1800, alors que Portalis a déjà été nommé en août à la Commission de rédaction du Code civil, dont Cambacerès étudiait le projet depuis la Constituante. Dès janvier 1801, le texte est remis au gouvernement, précédé du « Discours préliminaire » non signé, mais œuvre évidente de Portalis : des pages entières écrites par lui avant la Révolution, ou pendant l’exil, constituent des références pérennes.
Tout a été dit sur l’apport de Portalis à la « constitution civile de la société française ». Après le Portalis historique, le Portalis « intemporel » (J.F. Niort) peut-il nous aider à restaurer la qualité et la sécurité d’un droit redevenu pluriel et sectorisé ? Ne doit-on pas encore dire que la loi fixe les maximes générales mais ne doit pas descendre dans le détail, qu’elle ne peut jamais atteindre tous les cas possibles et qu’il faut laisser au juge une latitude née de la nécessité ?
Ce Portalis, toujours actuel – non parce que devenu immortel en entrant à l’Académie – ne cesse d’être cité dans les cours souveraines comme par les présidents des assemblées parlementaires dans leurs recherches sur le droit aujourd’hui.
LE CONCORDAT
Mais ne quittons pas Portalis sans le créditer du Concordat : il est, dans sa maison familiale, un portrait de lui tenant dans ses mains le Concordat, dont il était si fier.
Le rétablissement de la paix religieuse était, pour Bonaparte, une priorité de la restauration sociale. Signé dès 1801, le Concordat doit « concilier le bien de la religion de la majorité des Français avec le maintien de la tranquillité publique » – donc avec la police des cultes. Croyant sincère doté du sens de l’État, Portalis était l’homme de cette mission ; il fut donc directeur puis, en 1804, ministre des cultes. Mission difficile, car il fallait trouver l'équilibre entre de multiples opposants. La solution fut pour Napoléon, comme pour Portalis, dans les « Quatre articles du clergé de France » – la déclaration rédigée par Bossuet, dont la clef de voûte est que l’Église n’a reçu de puissance de Dieu que sur les choses spirituelles. S’appuyant sur cette « charte » de l’Église gallicane, il démontrait que les articles organiques pour l’application du Concordat, jamais négociés et rejetés par Rome, entraient dans cette tradition.
Le discours de Portalis sur l’organisation des cultes ne heurtait pas Napoléon et permit une gestion assez favorable à l'Église. Pour Portalis, « l’esprit religieux était l’âme universelle de la morale… les principaux articles d’une morale naturelle constituant le fond de toutes les religions… »
Élu en 1803 à l'Académie française, au fauteuil 25, il y succède à Marie-Gabriel-Florent-Auguste de CHOISEUL-GOUFFIER, qui reprendra d'ailleurs son fauteuil en 1816.
Il meurt le 25 août 1807, une semaine après avoir subi une opération de la cataracte, qui lui avait rendu la vue.
Les institutions et les hommes doivent être jugés en leur temps : cet homme de tradition a eu le génie de rattacher la pensée juridique et philosophique des tumultes de son époque à l’ère nouvelle qui s’ouvrait.
d'après Marceau Long
vice-président honoraire du Conseil d’État
président de la Société des amis des archives de France |
Property | Chateau de Gennevilliers Shared note: LE CHATEAU
En 1746, le maréchal-duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal, achète un domaine à Gennevilliers et y fait construire une grande demeure que Jean-Nicolas Servandoni, architecte florentin, transforme en château. Richelieu est un personnage important du royaume et le Roi lui-même participe à des parties de chasse dans la propriété. De somptueuses fêtes y sont organisées, ce lieu devient un des rendez-vous galants de la cour de Louis XV. En 1787, le château appartient au duc d’Orléans, futur Philippe Egalité.
D’après une note manuscrite (papiers oncle Etienne ) Théodore Boisselin négociant à Toulon aurait vendu à Jean-Etienne Marie Portalis le 8 mai 1806 « une maison de campagne sise au village de Gennevilliers avec cour, jardin, parc, dépendances (3 ha, 7ares + 3 ha de terres formant l’ancienne avenue depuis la grille du parc jusqu’à la commune d’Asnières) et de tout le mobilier pour 117000 francs. Il la donnera plus tard à sa belle-fille Ina. La demeure sera vendue pour régler les dettes de jeu de Marius (cf les souvenirs d'Adrienne Mounier).
En 1902, la Ville rachète le château pour réaliser une école. Les anciens communs du château sont encore visibles à l’angle des rues Carnot et Jean-Jaurès, mais le reste est détruit en 1998 pour la construction du nouveau collège Pasteur.
Un grand parc rectangulaire à l’anglaise, une orangerie, un kiosque, une grotte artificielle abritant une glacière et une grande pièce d’eau agrémentent la propriété du maréchal-duc de Richelieu. En 1752, un temple circulaire, détruit au début du XXe siècle, est édifié au-dessus de la glacière. Le peintre Boucher a décoré les panneaux du belvédère, et sur le dôme de ce pavillon, dédié à la déesse Aurore, se dresse un Mercure doré. La première représentation publique de la pièce de Beaumarchais, "Le Mariage de Figaro", a lieu dans le château de Gennevilliers. Jouée le 26 septembre 1783, elle annonce la Révolution évoquant les idées nouvelles de justice et de liberté. |
Christening of a son | Joseph Marie, “Charles” comte PORTALIS February 21, 1778 (Age 31 years) Godfather: Joseph-Sextius SIMEON — maternal grandfather Godmother: Marie-Madeleine DAVID — paternal grandmother |
Death of a brother | Louis Joseph Marie Damase PORTALIS December 9, 1779 (Age 33 years) Citation details: BMS du Beausset, regsitre 7 E 17/5 |
Birth of a daughter #2 | Emilie, “Sextia” PORTALIS October 21, 1780 (Age 34 years) Citation details: BMS Aix en Provence, paroisse de la Madeleine Note: Lorsqu'il naissait un enfant aux consuls d'Aix en exercice, la ville intervenait au baptême, la coutume étant qu'il lui fût donné entre autres prénoms celui du fondateur de la cité, Sextius Calvinus; et cette coutume s'est maintenue jusque dans les premières années du XIX ème siècle. |
Death of a daughter | Emilie, “Sextia” PORTALIS January 25, 1783 (Age 36 years) |
Death of a mother | Marie-Madeleine DAVID after September 7, 1784 (Age 38 years) |
Birth of a son #3 | Etienne Marie Joseph “Marius” PORTALIS December 8, 1791 (Age 45 years) Citation details: BMS La Cadière, registre en ligne 7 E 29/13 Note: La commune de St-Cyr-sur-mer se sépare de la commune de La Cadière en 1825. Les Pradeaux appartiennent donc à la commune de la Cadière jusqu'à cette date. |
Christening of a son | Etienne Marie Joseph “Marius” PORTALIS December 9, 1791 (Age 45 years) Citation details: BMS La Cadière, registre 7 E 29/13 |
Death of a sister | Marie Madeleine Angélique PORTALIS August 4, 1792 (Age 46 years) Citation details: BMS Aix en Provence, registre en ligne |
Marriage of a child | Joseph Marie, “Charles” comte PORTALIS — Frederikke Ernestine “Ina” HOLCK — View this family May 9, 1801 (Age 55 years) Note: Accompagné de son fils Joseph-Marie âgé de dix neuf ans, Portalis rejoint en mars 1798 le duché du Holstein alors sous juridiction danoise après être passé par la Suisse et l’Allemagne. A leur arrivée, leur hôte le comte Christian Von Stolberg les installera chez un de ses parents le comte Frédéric von Reventlow au château d’Emkendorf prés de Kiel, où ils resteront jusqu'en décembre 1799.
C'est là que Joseph-Marie fera la connaissance de sa future femme. |
Death of a brother | Vincent Daniel Auguste PORTALIS October 22, 1802 (Age 56 years) Address: Case Pilotte, paroisse de l'Assomption Note: Source : Convention privée de partage de sa succession entre ses frères et sœurs survivants et ses neveux et nièces d’Astros datée du 15 prairial an 11 (4/6/1803). |
Maçonnerie | 1804 (Age 57 years) Note: Vénérable de la Loge L'Étroite Persévérance des Amis Réunis.
Source: "http://www.franc-maconnerie.org"
"Napoléon, fin tacticien, sur les conseils du ministre maçon Portalis, décide de relancer la franc-maçonnerie (1804) pour en faire un instrument de contrôle des élites et d'intégration au nouveau régime, en nommant son frère Joseph à la tête du Grand Orient de France."
Source L'express |
Distinctions | Grand aigle de l'Ordre de la Légion d'Honneur. February 2, 1805 (Age 58 years) |
Death | August 25, 1807 (Age 61 years) Citation details: Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220 Note: Inhumé au Panthéon (caveau V) |
Family with parents |
father |
Etienne PORTALIS Birth: December 31, 1709 36 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: December 15, 1771 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE |
mother |
Marie-Madeleine DAVID Birth: July 2, 1725 37 39 Death: after September 7, 1784 |
Marriage: February 23, 1745 — , La Cadière d'Azur, 83740, Var, FRANCE |
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13 months himself |
Jean Etienne Marie PORTALIS Birth: April 1, 1746 36 20 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: August 25, 1807 — , Paris, 75, Paris, FRANCE |
23 months younger sister |
Marie Madeleine Angélique PORTALIS Birth: March 5, 1748 38 22 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: August 4, 1792 — , Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE |
2 years younger brother |
Jean Baptiste “David” baron PORTALIS Birth: March 27, 1750 40 24 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: July 7, 1822 — 2 rue de la Vrilliere, Paris, 75, Paris, FRANCE |
3 years younger sister |
Thérese PORTALIS Birth: October 6, 1752 42 27 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: July 9, 1841 — 36 bis rue du Bac, Paris, 75, Paris, FRANCE |
2 years younger brother |
Annibal PORTALIS Birth: February 11, 1755 45 29 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: May 6, 1775 |
3 years younger brother |
Vincent Daniel Auguste PORTALIS Birth: January 22, 1758 48 32 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: October 22, 1802 — , Martinique, , , FRANCE |
2 years younger sister |
Marie Claire Pauline PORTALIS Birth: June 7, 1760 50 34 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: August 31, 1762 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE |
18 months younger brother |
Louis Joseph Marie Damase PORTALIS Birth: December 11, 1761 51 36 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: December 9, 1779 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE |
15 months younger sister |
Marie Marguerite, Victoire “Miou” PORTALIS Birth: March 23, 1763 53 37 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: January 14, 1826 — , Paris, 75, Paris, FRANCE |
Family with Marguerite, Françoise SIMEON |
himself |
Jean Etienne Marie PORTALIS Birth: April 1, 1746 36 20 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Death: August 25, 1807 — , Paris, 75, Paris, FRANCE |
wife |
Marguerite, Françoise SIMEON Birth: February 24, 1752 34 32 — , Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE Death: August 25, 1813 — , Gennevilliers, 92230, Hauts de Seine, FRANCE |
Marriage: August 8, 1775 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE |
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3 years son |
Joseph Marie, “Charles” comte PORTALIS Birth: February 19, 1778 31 25 — Rue de l'Opéra, Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE Death: August 5, 1858 — 60 rue de la Tour, Paris, 75016, Paris, FRANCE |
3 years daughter |
Emilie, “Sextia” PORTALIS Birth: October 21, 1780 34 28 — , Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE Death: January 25, 1783 — , Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE |
11 years son |
Etienne Marie Joseph “Marius” PORTALIS Birth: December 8, 1791 45 39 — Les Pradeaux, St Cyr sur Mer, 83270, Var, FRANCE Death: 1844 — , La Guaira, , , VENEZUELA |
Birth | AD83 - Acte de naissance de Jean Etienne Marie Portalis - 1746 Citation details: BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1 |
Marriage | AD83 - Acte de mariage Portalis-Siméon - 1775 Citation details: 7 E 17/4 |
Death | AD75 - Acte de décès de Jean Etienne Portalis Citation details: Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220 |
Occupation | LE CODE CIVIL
L’ampleur du personnage dépasse sa participation au Code civil, comme l’établit la biographie récente de J. B d’Onorio.
PREMIÈRES PLAIDOIRIES
Portalis fut l'élève du collège de l'Oratoire de Toulon, puis de Marseille.
Il prépare ensuite sa licence de droit à Aix, ou son père est professeur de droit canon.
Reçu avocat en 1765, il exercera jusqu'en 1790. Il sera l'adversaire de Beaumarchais et de Mirabeau. L’université d’Aix vient-elle de former un maître du Barreau ? Les premières plaidoiries l’augurent dès les années 1770 et il est vite appelé dans de « grandes causes », telle la défense des « Dragons du Roi » qui fut en 1790 sa dernière plaidoirie à Aix, dont le Parlement allait être dissous : accusés d’avoir tué un paysan dans une émeute, ils risquaient d’être écharpés, mais Portalis rappela le droit de tout accusé d’être défendu en vertu de la Déclaration des Droits de l’Homme comme du « droit naturel ».
Son talent oratoire s’appuie sur une vaste culture juridique. Après le parlement d’Aix, le Conseil des Anciens, puis le Conseil d’État et le Tribunat, comme l’Académie, et Bonaparte lui-même, l’apprécieront. L’autorité du jeune Portalis était telle que le duc de Choiseul le consulta, alors qu’il avait 24 ans, sur la validité et les effets du mariage des protestants après la révocation de l’Édit de Nantes. Les conclusions de Portalis, applaudies par Voltaire, furent le fondement de l’état civil des protestants de 1787.
LA RÉVOLUTION
Dès 1789, tolérant et modéré, il fut effrayé par le déchaînement des passions et des violences. Hostile au nouveau découpage du territoire et à la constitution civile du clergé, puis à la vente de biens de l’Église « nationalisés », il respectait néanmoins la loi. Il participa à la milice des citoyens d’Aix, dont il fit le règlement. On songea à lui pour l’armature du nouveau département : ses amis n’oubliaient pas qu’il avait souvent négocié à Paris des aides à la Provence. Mais c’est précisément pour cela qu’il découragea toute tentative pour le rallier, et déclina toute mission contredisant son engagement.
De 1791 à 1794, l’étau se resserra. S’estimant menacé, il partit en 1792 pour Lyon, et fut alors inscrit sur la liste des émigrés. Il crut plus sûr en 1793 de venir à Paris, où il avait conservé des relations, mais fut arrêté en décembre. Quelques amitiés le firent échapper à la Conciergerie, et interner à la Maison de Santé de la rue de Charonne. Il y prépara sa plaidoirie devant le Tribunal révolutionnaire, où il eut la chance de retrouver un ami aixois : on glissa son dossier au bas de la pile soumise à l’accusateur public. Libéré en septembre 1794, il reprit la profession d’avocat, écrivit, fréquenta la section « Brutus » du Faubourg-Montmartre si bien qu’il fut élu au Corps législatif et devint à 49 ans membre du Conseil des Anciens, « la raison de la République ».
LE DIRECTOIRE
Le retentissement de ses interventions sur des sujets brûlants, telle la censure préalable, et la dénonciation du danger pour la démocratie de « sociétés particulières vouées aux discussions politiques », le conduisirent à la présidence de ce Conseil. Entre conventionnels et royalistes, il était à la tête du parti constitutionnel, mais le Directoire avait senti le danger des oppositions qui s’organisaient ; il fit envahir les assemblées et condamner à la déportation nombre de députés, dont Portalis, et des journalistes. Pour échapper à cette « demi-Terreur », selon son expression, il s’exila avec son fils Joseph-Marie – sa quasi-cécité lui imposant d’être accompagné.
Il passa en Suisse, puis en Allemagne et accepta une invitation au grand duché de Holstein. Il y resta presque deux ans et y conçut une véritable « somme » : De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique durant le XVIIIe siècle, qui ne paraîtra qu’en 1820.
RETOUR EN FRANCE
La déclaration des Consuls du 15 décembre 1799 : « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée : elle est finie… » permet à Portalis de rentrer en France. Tout va très vite dès lors, grâce notamment à Cambacerès. Ils appréciaient réciproquement leur finesse de juriste, et étaient liés par la franc-maçonnerie : le Conseil des Prises, en avril, le Conseil d’État en septembre 1800, alors que Portalis a déjà été nommé en août à la Commission de rédaction du Code civil, dont Cambacerès étudiait le projet depuis la Constituante. Dès janvier 1801, le texte est remis au gouvernement, précédé du « Discours préliminaire » non signé, mais œuvre évidente de Portalis : des pages entières écrites par lui avant la Révolution, ou pendant l’exil, constituent des références pérennes.
Tout a été dit sur l’apport de Portalis à la « constitution civile de la société française ». Après le Portalis historique, le Portalis « intemporel » (J.F. Niort) peut-il nous aider à restaurer la qualité et la sécurité d’un droit redevenu pluriel et sectorisé ? Ne doit-on pas encore dire que la loi fixe les maximes générales mais ne doit pas descendre dans le détail, qu’elle ne peut jamais atteindre tous les cas possibles et qu’il faut laisser au juge une latitude née de la nécessité ?
Ce Portalis, toujours actuel – non parce que devenu immortel en entrant à l’Académie – ne cesse d’être cité dans les cours souveraines comme par les présidents des assemblées parlementaires dans leurs recherches sur le droit aujourd’hui.
LE CONCORDAT
Mais ne quittons pas Portalis sans le créditer du Concordat : il est, dans sa maison familiale, un portrait de lui tenant dans ses mains le Concordat, dont il était si fier.
Le rétablissement de la paix religieuse était, pour Bonaparte, une priorité de la restauration sociale. Signé dès 1801, le Concordat doit « concilier le bien de la religion de la majorité des Français avec le maintien de la tranquillité publique » – donc avec la police des cultes. Croyant sincère doté du sens de l’État, Portalis était l’homme de cette mission ; il fut donc directeur puis, en 1804, ministre des cultes. Mission difficile, car il fallait trouver l'équilibre entre de multiples opposants. La solution fut pour Napoléon, comme pour Portalis, dans les « Quatre articles du clergé de France » – la déclaration rédigée par Bossuet, dont la clef de voûte est que l’Église n’a reçu de puissance de Dieu que sur les choses spirituelles. S’appuyant sur cette « charte » de l’Église gallicane, il démontrait que les articles organiques pour l’application du Concordat, jamais négociés et rejetés par Rome, entraient dans cette tradition.
Le discours de Portalis sur l’organisation des cultes ne heurtait pas Napoléon et permit une gestion assez favorable à l'Église. Pour Portalis, « l’esprit religieux était l’âme universelle de la morale… les principaux articles d’une morale naturelle constituant le fond de toutes les religions… »
Élu en 1803 à l'Académie française, au fauteuil 25, il y succède à Marie-Gabriel-Florent-Auguste de CHOISEUL-GOUFFIER, qui reprendra d'ailleurs son fauteuil en 1816.
Il meurt le 25 août 1807, une semaine après avoir subi une opération de la cataracte, qui lui avait rendu la vue.
Les institutions et les hommes doivent être jugés en leur temps : cet homme de tradition a eu le génie de rattacher la pensée juridique et philosophique des tumultes de son époque à l’ère nouvelle qui s’ouvrait.
d'après Marceau Long
vice-président honoraire du Conseil d’État
président de la Société des amis des archives de France |
Property | LE CHATEAU
En 1746, le maréchal-duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal, achète un domaine à Gennevilliers et y fait construire une grande demeure que Jean-Nicolas Servandoni, architecte florentin, transforme en château. Richelieu est un personnage important du royaume et le Roi lui-même participe à des parties de chasse dans la propriété. De somptueuses fêtes y sont organisées, ce lieu devient un des rendez-vous galants de la cour de Louis XV. En 1787, le château appartient au duc d’Orléans, futur Philippe Egalité.
D’après une note manuscrite (papiers oncle Etienne ) Théodore Boisselin négociant à Toulon aurait vendu à Jean-Etienne Marie Portalis le 8 mai 1806 « une maison de campagne sise au village de Gennevilliers avec cour, jardin, parc, dépendances (3 ha, 7ares + 3 ha de terres formant l’ancienne avenue depuis la grille du parc jusqu’à la commune d’Asnières) et de tout le mobilier pour 117000 francs. Il la donnera plus tard à sa belle-fille Ina. La demeure sera vendue pour régler les dettes de jeu de Marius (cf les souvenirs d'Adrienne Mounier).
En 1902, la Ville rachète le château pour réaliser une école. Les anciens communs du château sont encore visibles à l’angle des rues Carnot et Jean-Jaurès, mais le reste est détruit en 1998 pour la construction du nouveau collège Pasteur.
Un grand parc rectangulaire à l’anglaise, une orangerie, un kiosque, une grotte artificielle abritant une glacière et une grande pièce d’eau agrémentent la propriété du maréchal-duc de Richelieu. En 1752, un temple circulaire, détruit au début du XXe siècle, est édifié au-dessus de la glacière. Le peintre Boucher a décoré les panneaux du belvédère, et sur le dôme de ce pavillon, dédié à la déesse Aurore, se dresse un Mercure doré. La première représentation publique de la pièce de Beaumarchais, "Le Mariage de Figaro", a lieu dans le château de Gennevilliers. Jouée le 26 septembre 1783, elle annonce la Révolution évoquant les idées nouvelles de justice et de liberté. |
Maçonnerie | Vénérable de la Loge L'Étroite Persévérance des Amis Réunis.
Source: "http://www.franc-maconnerie.org"
"Napoléon, fin tacticien, sur les conseils du ministre maçon Portalis, décide de relancer la franc-maçonnerie (1804) pour en faire un instrument de contrôle des élites et d'intégration au nouveau régime, en nommant son frère Joseph à la tête du Grand Orient de France."
Source L'express |
Death | Inhumé au Panthéon (caveau V) |
Property | Chateau de Gennevilliers, façade Format: image/jpeg Image dimensions: 800 × 598 pixels File size: 172 KB Type: Photo |
Property | Chateau de Gennevilliers, l'orangerie Format: image/jpeg Image dimensions: 800 × 648 pixels File size: 178 KB Type: Photo |
Property | Chateau de Gennevilliers, le belvédère Format: image/jpeg Image dimensions: 490 × 600 pixels File size: 121 KB Type: Photo |
Property | Chateau de Gennevilliers, tombeau de Pétrarque Format: image/jpeg Image dimensions: 477 × 600 pixels File size: 117 KB Type: Photo |
Property | Chateau de Gennevilliers, grotte Format: image/jpeg Image dimensions: 800 × 625 pixels File size: 176 KB Type: Photo |
Media object | Jean-Etienne Portalis (1746-1807) Format: image/jpeg Image dimensions: 800 × 797 pixels File size: 89 KB Highlighted image: no |
Media object | Jean-Etienne Portalis (1746-1807) Format: image/jpeg Image dimensions: 588 × 873 pixels File size: 142 KB Type: Photo Highlighted image: yes Note: Gautherot Pierre (1765/1769-1825)
(C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Hauteur : 2.160 m.
Longueur : 1.390 m.
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=7&FP=5674322&E=2K1KTSJQCAWBZ&SID=2K1KTSJQCAWBZ&New=T&Pic=5&SubE=2C6NU0H96VD1 |
Media object | Jean-Etienne Portalis (1746-1807) Format: image/jpeg Image dimensions: 490 × 660 pixels File size: 95 KB Highlighted image: no Note: Document Edouard Portalis |
Media object | Signature du Concordat, 15 juillet 1801 Format: image/jpeg Image dimensions: 640 × 512 pixels File size: 70 KB Type: Photo Note: Personnages représentés de gauche à droite :
Joseph Bonaparte, le premier consul (Bonaparte), Portalis, Monseigneur Spina, d'Hauterives et Cretet
Auteur : Gérard François Pascal Simon, baron (1770-1837)
Lavis bistre, rehauts de blanc
H. : 0.480m, L. : 0.600m
Château de Versailles |
Media object | Jean Etienne Marie Portalis Format: image/png Image dimensions: 797 × 787 pixels File size: 727 KB Type: Photo Note: Atelier de Claude Gautherot.
Jean-Etienne-Marie Portalis, vers 1806
Médaillon, détenu aux Pradeaux, catalogue de la vente aux enchères du 24/11/2012 |