Généalogie de la famille Portalis

Edouard Mounier (1784-1843)

Edouard, Claude, Philippe MOUNIERÂge : 58 ans17841843

Nom
Edouard, Claude, Philippe MOUNIER
Prénom(s)
Edouard, Claude, Phillipe
Nom de famille
MOUNIER
Naissance 2 décembre 1784 26 22
Détails de la citation : Dossier Edouard Mounier, base Leonore
Naissance d’une sœurMarie Claire Philippine MOUNIER
17 février 1794 (Âge 9 ans)
Décès de la mèreMarie Philippine BOREL
6 mai 1795 (Âge 10 ans)
Décès de la grand-mère maternelleMarie-Marthe LACROIX
1796 (Âge 11 ans)

Décès du grand-père maternelClaude BOREL
1803 (Âge 18 ans)

Décès du pèreJean-Joseph MOUNIER
26 janvier 1806 (Âge 21 ans)
Décès du grand-père paternelFrançois-Antoine MOUNIER
13 mai 1809 (Âge 24 ans)
Profession
Conseiller d'Etat, Pair de France, directeur général de la police

Note :
Il suit son père en émigration. Il rentre en France après le 18 brumaire. Il travaille auprès de son père à la préfecture d'Ille-et-Vilaine. À son décès, il est nommé auditeur au Conseil d'Ètat près le ministre et la section de l'intérieur (décret du 11/2/1806). Pendant la campagne de Prusse, il fut nommé intendant du duché de Weimar, puis administrateur adjoint de la Silésie, et enfin intendant de Glogau. Apprécié pour son comportement d'occupant peu "rapace", il est introduit dans la société. Il y rencontre sa future femme, Wilhelmine LIGHTONE, fille d'un officier irlandais au service de la Prusse. L'administration de ces provinces ayant été rendue à la Prusse, il rentre à Paris en 1808. Napoléon l'attacha à son cabinet en qualité de traducteur des gazettes étrangères, aux appointements de 50.000 francs par an. Ces fonctions le rapprochaient sans cesse de Napoléon, qu'il suivit dans les campagnes de 1809, de 1812 et de 1813. Sa fidélité et son dévouement lui valurent succesivement des récompenses et des marques de faveur : il est nommé maître des requêtes en service extraordinaire (décret du 23 août 1810), baron (le 31 décembre 1809), chevalier en 1810 et officier de la Legion d'honneur en 1813, et doté d'un domaine en Poméranie; en 1813 il reçut l'une des plus importantes places de la liste civile, celle d'intendant des batiments de la couronne. Néanmoins, il prête serment à Louis XVIII en 1814, qui lui conserva ses places et ses titres, le suit à Gand durant les Cent-Jours et devient conseiller d'État en service ordinaire le 24/8/1815. En 1817, il fait partie de la commission mixte, chargée de liquider les créances contractées pendant l'occupation étrangère ; cette délicate opération le mit en rapport avec Wellington et le duc de Richelieu, qu'il accompagna en 1818 au congrès d'Aix-la-Chapelle. Les services qu'il avait rendus en cette circonstance lui valurent, au mois de mars, la dignité de pair de France. S'il fallait s'en rapporter à quelques historiens, Louis XVIII voulait l'élever plus haut encore : on raconte que lors de la crise qui amena la chute de M. Decazes, ce prince lui proposa le portefeuille de ministre, mais que par une modestie bien rare chez les hommes politiques, il aurait refusé. Quoi qu'il en soit, on rétablit tout express pour lui (21/2/1820) la direction générale de la police dont il remplit les fonctions jusqu'au 9 janvier 1922. A la révolution de 1830, le baron Mounier perdit sa place d'intendant des batiments de la couronne; mais il préta serment à la royauté nouvelle, et conserva son siège à la Chambre des Pairs. Des lors, il se consacra tout entier aux travaux legislatifs; l'un des membres les plus laborieux et les plus éclairés de la Chambre, il prit la parole et fut nommé rapporteur dans un grand nombre d'affaires importantes. En 1831 il fit le rapport sur le projet de loi relatif à la repression de la traite des noirs. En 1836, il parla dans la discussion sur l'administration municipale, et la même année, en examinant la situation en Algérie, à propos du budget des dépenses, il osa, au nom de l'humanité, flétrir un acte de barbarie qui avait soulevé l'indignation publique. En 1841, ce fut encore lui qui fit le rapport dans le projet de loi concernant les fortifications de Paris ; il conclut en faveur de l'amendement ayant pour objet la supression de l'enceinte continue. C'est au milieu des ces travaux que la mort vint le surprendre. Atteint, vers la fin de 1842 d'un début de paralysie, il succomba quelques mois plus tard à Passy, le 11 mai 1843. Son herbier est légué par testament en 1843 à la Ville de Grenoble. Source : Biographie du Dauphiné, par Adolphe Rochas, tome deuxième, Paris 1860
Titre
Baron d'Empire
31 décembre 1809 (Âge 25 ans)

Note : Baron, Pair de france en 1818
MariageWilhelmine « Mina » LIGHTONEAfficher cette famille
11 mai 1810 (Âge 25 ans)
Note : Liegnitz (en Allemand) est aujourd'hui une ville de Pologne nommée Legnica et située en Basse-Silésie.
Naissance d’une fille
#1
Philippine, Renée, Adrienne MOUNIER
11 octobre 1811 (Âge 26 ans)
Distinction
Commandeur de l'Ordre Impérial de la Réunion
24 octobre 1813 (Âge 28 ans)

Note : Réf: Ordre Impérial de la Réunion , Jean-Luc Stalins, éditeur Bloud er Cay, 1958, page 86.
Naissance d’une fille
#2
Victorine Louise Albertine MOUNIER
22 septembre 1814 (Âge 29 ans)
Note : Acte de décès : "...née à Paris ...."
Naissance d’un fils
#3
Jean Joseph Philippe Louis Edouard MOUNIER
30 octobre 1820 (Âge 35 ans)
Adresse : Dans le 10 eme, ancien arrondissement
Distinction
Grand officier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur
1 mai 1821 (Âge 36 ans)

Décès d’une sœurVictorine MOUNIER
1 mai 1822 (Âge 37 ans)
Détails de la citation : BMS de Dijon, registre FRAD021_239_5MI09R168
Naissance d’une fille
#4
Caroline, Victorine, Adrienne, Louise MOUNIER
13 août 1823 (Âge 38 ans)
Détails de la citation : Registre des actes reconstitués, V3E/N-1673
Mariage d’un enfantFrédéric, Etienne, Auguste, vicomte PORTALISPhilippine, Renée, Adrienne MOUNIERAfficher cette famille
11 décembre 1828 (Âge 44 ans)
Détails de la citation : Fonds 24 France 1800-1910
Texte :
Le lieu n'est pas précisé. La mention Comte Siméon peut elle désigner un des enfants de Joseph-Jérome ?
Mariage d’un enfantFrançois Ernest ANGLÈSVictorine Louise Albertine MOUNIERAfficher cette famille
4 septembre 1830 (Âge 45 ans)
Détails de la citation : Fichiers alphabétique des actes reconstitués, V3E/M 748
Baptême religieuxEdouard, Fréderic, Joseph PORTALIS
27 mars 1832 (Âge 47 ans)
Mariage d’un enfantHarold, Jean-Baptiste PORTALISCaroline, Victorine, Adrienne, Louise MOUNIERAfficher cette famille
12 août 1840 (Âge 55 ans)
Décès 11 mai 1843 (Âge 58 ans)
Détails de la citation : V3E/D 1098
Famille avec les parents - Afficher cette famille
père
mère
Mariage : 6 mai 1782, Grenoble, 38000, Isère, FRANCE
9 mois
sœur plus âgée
22 mois
lui
9 ans
sœur plus jeune
Marie Claire Philippine MOUNIER
Naissance : 17 février 1794 35 31, Berne, , , SUISSE
Décès : 12 décembre 1847, Dijon, 21000, Côtes-d'Or, FRANCE
frère
Famille avec Wilhelmine « Mina » LIGHTONE - Afficher cette famille
lui
épouse
Mariage : 11 mai 1810, Liegnitz, , , PRUSSE
17 mois
fille
3 ans
fille
6 ans
fils
Jean Joseph Philippe Louis Edouard MOUNIER
Naissance : 30 octobre 1820 35 31, Paris, 75000, Seine, FRANCE
Décès : 7 septembre 1895118 Bd de Courcelles, Paris, 75017, Paris, FRANCE
fille
fille

NaissanceAD38 - Acte de naissance d'Edouard Mounier
Détails de la citation : Dossier Edouard Mounier, base Leonore
DistinctionBase Leonore - dossier Edouard Mounier
DécèsAD75 - Acte de décès de Claude Edouard Mounier
Détails de la citation : V3E/D 1098
Profession
Il suit son père en émigration. Il rentre en France après le 18 brumaire. Il travaille auprès de son père à la préfecture d'Ille-et-Vilaine. À son décès, il est nommé auditeur au Conseil d'Ètat près le ministre et la section de l'intérieur (décret du 11/2/1806). Pendant la campagne de Prusse, il fut nommé intendant du duché de Weimar, puis administrateur adjoint de la Silésie, et enfin intendant de Glogau. Apprécié pour son comportement d'occupant peu "rapace", il est introduit dans la société. Il y rencontre sa future femme, Wilhelmine LIGHTONE, fille d'un officier irlandais au service de la Prusse. L'administration de ces provinces ayant été rendue à la Prusse, il rentre à Paris en 1808. Napoléon l'attacha à son cabinet en qualité de traducteur des gazettes étrangères, aux appointements de 50.000 francs par an. Ces fonctions le rapprochaient sans cesse de Napoléon, qu'il suivit dans les campagnes de 1809, de 1812 et de 1813. Sa fidélité et son dévouement lui valurent succesivement des récompenses et des marques de faveur : il est nommé maître des requêtes en service extraordinaire (décret du 23 août 1810), baron (le 31 décembre 1809), chevalier en 1810 et officier de la Legion d'honneur en 1813, et doté d'un domaine en Poméranie; en 1813 il reçut l'une des plus importantes places de la liste civile, celle d'intendant des batiments de la couronne. Néanmoins, il prête serment à Louis XVIII en 1814, qui lui conserva ses places et ses titres, le suit à Gand durant les Cent-Jours et devient conseiller d'État en service ordinaire le 24/8/1815. En 1817, il fait partie de la commission mixte, chargée de liquider les créances contractées pendant l'occupation étrangère ; cette délicate opération le mit en rapport avec Wellington et le duc de Richelieu, qu'il accompagna en 1818 au congrès d'Aix-la-Chapelle. Les services qu'il avait rendus en cette circonstance lui valurent, au mois de mars, la dignité de pair de France. S'il fallait s'en rapporter à quelques historiens, Louis XVIII voulait l'élever plus haut encore : on raconte que lors de la crise qui amena la chute de M. Decazes, ce prince lui proposa le portefeuille de ministre, mais que par une modestie bien rare chez les hommes politiques, il aurait refusé. Quoi qu'il en soit, on rétablit tout express pour lui (21/2/1820) la direction générale de la police dont il remplit les fonctions jusqu'au 9 janvier 1922. A la révolution de 1830, le baron Mounier perdit sa place d'intendant des batiments de la couronne; mais il préta serment à la royauté nouvelle, et conserva son siège à la Chambre des Pairs. Des lors, il se consacra tout entier aux travaux legislatifs; l'un des membres les plus laborieux et les plus éclairés de la Chambre, il prit la parole et fut nommé rapporteur dans un grand nombre d'affaires importantes. En 1831 il fit le rapport sur le projet de loi relatif à la repression de la traite des noirs. En 1836, il parla dans la discussion sur l'administration municipale, et la même année, en examinant la situation en Algérie, à propos du budget des dépenses, il osa, au nom de l'humanité, flétrir un acte de barbarie qui avait soulevé l'indignation publique. En 1841, ce fut encore lui qui fit le rapport dans le projet de loi concernant les fortifications de Paris ; il conclut en faveur de l'amendement ayant pour objet la supression de l'enceinte continue. C'est au milieu des ces travaux que la mort vint le surprendre. Atteint, vers la fin de 1842 d'un début de paralysie, il succomba quelques mois plus tard à Passy, le 11 mai 1843. Son herbier est légué par testament en 1843 à la Ville de Grenoble. Source : Biographie du Dauphiné, par Adolphe Rochas, tome deuxième, Paris 1860
Title
Baron, Pair de france en 1818
Mariage
Liegnitz (en Allemand) est aujourd'hui une ville de Pologne nommée Legnica et située en Basse-Silésie.
Distinction
Réf: Ordre Impérial de la Réunion , Jean-Luc Stalins, éditeur Bloud er Cay, 1958, page 86.
Note partagée
Souvenirs d'Adrienne MOUNIER, conservés aux Pradeaux, retranscrits par Bruno BIZALION : .../... Je voudrais conserver le peu que je sais de la famille de ma mère. On pourrait même dire, le peu qu'elle en sait elle-même. Son grand père, le Général Dessaunier (*) était d'origine Française, au service de la Prusse. Il avait fait la guerre de Sept Ans, avec le grand Frédéric, et ma mère conserve précieusement une pendule à rouage et sonnerie fort compliquée qui lui servait dans ses campagnes. Le Général Dessauniers est mort gouverneur de la forteresse de Glogau, en 1801. Sa veuve lui a survécu jusqu'en 1831. Ils avaient eu trois enfants: deux filles et un fils. Ce dernier, au service, naturellement, s'était fort richement marié dans la vieille Prusse. Il avait eu un fils qui était fort jeune lors des cérémonies de 1815. Venu jusque sous les murs de Paris, ma mère espérait bien voir son cousin, sans que ce désir ait pu être réalisé. De retour chez sa grand-mère maternelle, près de Gunbingenn, ce malheureux jeune homme, en s'amusant sur un des étangs de la terre, s'est noyé.... et cela après avoir échappé à tous les dangers de la guerre. Ma mère ne m'a rien dit de plus de son oncle, père de ce jeune Louis. L'aînée des filles avait épousée un M. de Püstlitz Zu Gaus (de l'Oie, assez singulier nom pour nous). Il était bien né. Il parait que c'était un mauvais sujet. Sa femme était revenue chez ses parents avec une fille qui est morte de la poitrine encore jeune. Mme de Püstlitz s'appelait Albertine, et c'est à cause de cette grand-tante que ma sœur s'appelait Albertine. Je ne sais pas le nom de baptême de la mère de ma mère. Elle avait épousé un officier irlandais au service de la Prusse Il s'appelait (Camille) Lightone, d'une très ancienne famille irlandaise que l'on disait remonter aux anciens rois d'Irlande. Ils ont eu trois filles. L'aînée Jenny était fort belle : Elle chantait et jouait de la harpe. La seconde, Julie était laide et se tenait à l'écart. La troisième était ma mère. Sa mère mourut en la mettant au monde. Les grands-parents prirent et gardèrent les trois pauvres petites filles. C'était en 1789. Dans le trouble qui suivit sa naissance, on oublia de baptiser l'enfant. L'évêque de Vasen, passant à Wordstitt vint visiter cette famille désolée. Il s'informa de l'enfant, la baptisa en se faisant son parrain. " Je l'appelle Wilhelmine, dit-il, c'est le nom national " Cette jolie petite fille blonde, aux yeux bleus, au teint magnifique fut élevée alors entre un grand-père qui l'adorait parce qu'elle lui rappelait sa fille, et sa grand-mère qui ne pouvait pas la voir parce qu'elle lui avait coûté sa fille. Il en résultait beaucoup de tiraillements, et, en résumé, l'enfant était fort gâtée. Un soir, elle avait quatre ans, elle dormait dans son petit lit. Un homme se penche sur elle, la réveille en l'embrassant ; elle sent des larmes couler sur son visage, des moustaches lui caresser la joue.. c'était son père ! Elle ne l'a jamais revu depuis lors. Il partait. Ma mère n'a jamais su où il allait. Ce récit m'a toujours extrêmement touchée A ce même âge de quatre ans, ma mère se rappelait parfaitement l'émotion causée par la mort de Louis XVI (au fond de la Silésie) et comment sa grand-mère avait pris le deuil. Je reviens aux deux sœurs aînées. En 1813 ou 1814, Jenny épousa le baron de Randow, veuf avec quatre enfants. Il habitait Rawitz, petite ville de Pologne, sur la frontière de la Silésie. Sa femme eut deux filles, puis elle mourut et le baron de Randow épousa sa belle-sœur Julie en troisième noces. Je crois qu'elle eut aussi deux filles. Que d'enfants ! un Alfred, un Henri, une Amalia, une Adelheit.... je ne me rappelle pas les autres noms. Il y avait encore dans l'intérieur du général et de la Générale Dessauniers, une vieille Mme de Francheville qu'on appelait " ma tante " par courtoisie. Ma mère ne se rappelle pas du tout pourquoi et comment elle était là. Elle était belle-sœur d'un abbé de Francheville, qui vivait à la Cour de Prusse en même temps que Voltaire et se disait son ami. Thiébault en parle dans ses souvenirs de 20 ans, comme s'étant réveillé d'une léthargie quand on allait l'enterrer. Il était dans son cercueil entouré de cierges allumés. En 1809, ma mère avait 20 ans. L'état dans lequel restait la Prusse après les victoires des Français la mettait au désespoir. Elle avait vécu à Glogau pendant le siège, couchant dans les casemates la nuit avec sa famille, allant aux hôpitaux le jour pour visiter les blessés en tâchant d'éviter les bombes. Puis Glogau dû se rendre. Elle vit les officiers et le gouverneur de la forteresse venir rendre leurs épées au général français. La ville fut frappée de la contribution de guerre. Il fallait que chaque jour, une somme considérable (3000F je crois) fut apportée à l'administrateur français. Elle vit s'en aller peu à peu tout ce que contenait la maison. Quand il n'y eut plus d 'argent, on vendit les bijoux, la vieille argenterie de la famille. Il venait d'horribles juifs qui pesaient, payaient, emportaient. Tout à l'heure il ne restait plus rien, et la haine allait toujours grandissant. Le général Vandamme, entr'autres a laissé d'affreux souvenirs. Un jour, on parle d'un jeune français chargé de l'administration de la Basse Silésie, qui depuis son arrivée n'avait pas voulu entendre parler des frais de table. "J'ai mes appointements ", disait-il, bientôt il ne fut plus question que de son désintéressement, de son humanité, de son zèle pour le bien de tous. La jeune Mina eut curiosité et désir de connaître ce jeune français si différent des autres dont on disait tant de bien. il s'était fait présenter à plusieurs familles de la ville, et le fut enfin à la Générale Dessauniers. A ses premières visites, il fut frappé de l'éclat, de la beauté de l’aînée des trois sœurs. Bien peu après, il remarqua la petite Mina, s'occupa d'elle et ne tarda pas à lui vouer un amour qui ne finit qu'avec lui. Leur union fut bien vite décidée. Cette allemande, si malheureuse des malheurs de son pays, détestant les français et leurs conquêtes, épousait un français et allait vivre en France. Mais, il fallait le consentement de l'Empereur. Mon père partit et le trouva à Compiègne. Il m'a raconté souvent qu'un des moments les plus pénibles de sa vie a été celui où il attendait dans une grande salle, précédant le cabinet de l'Empereur. Il m'a menée dans cette salle et me racontait ces détails encore avec une vive émotion ; Le consentement fut donné, mais pas sans peine. " Une Allemande ! Une Prussienne ! " répétait l'Empereur avec impatience; " N'y a-t-il donc pas assez de françaises ! ". Mon père retourna en toute hâte à Glogau, mais par une circonstance que j'ai oubliée, le mariage se fit dans la petite ville de Lignitz. L'Empereur avait donné si peu de temps qu'on dut repartir le jour même. Les voyages étaient longs alors ! Mes parents se marièrent le 11 Mai 1810. Par une fatalité touchante, mon père mourut le 11 Mai 1843. Jamais union ne fut plus tendre et plus heureuse, et ne laissa des regrets plus vifs et plus durables. .../... Adrienne Mounier, vicomtesse Portalis - 1878 (*) Jean Antoine von Dessaunieres né le 3 Aout 1731 en Alsace épouse en 1760 Jeannette Claire du Fresne de Francheville (Bruxelles 3 avril 1742, Glogau 29 mars 1830) Lieutenant en 1754, Capitaine dans le bataillon de Jeney en 1761, major en 1781, général chef de bataillon de fusilliers en 1789, général major et commandant de la place de Glogau de 1790 à 1795. Source annuaire militaire allemand
Objet médiaClaude Philippe Edouard MounierClaude Philippe Edouard Mounier
Format : image/jpeg
Dimensions de l’image : 200 × 242 pixels
Taille du fichier : 4 Ko
Type : Photo
Objet médiaEdouard Mounier (1784-1843)Edouard Mounier (1784-1843)
Format : image/jpeg
Dimensions de l’image : 3 089 × 3 983 pixels
Taille du fichier : 1 694 Ko
Type : Photo
Image principale : oui
Note :
Document Gérard Altairac Chateau de Commelle