Généalogie de la famille Portalis

baron Pierre Claude Melchior COCHET de SAVIGNY de SAINT VALIERÂge : 74 ans17811855

Nom
baron Pierre Claude Melchior COCHET de SAVIGNY de SAINT VALIER
Préfixe du nom
baron
Prénom(s)
Pierre Claude Melchior
Nom de famille
COCHET de SAVIGNY de SAINT VALIER
Naissance 18 mars 1781
Détails de la citation : Extrait de l'acte de naissance
Profession
Officier de gendarmerie

Note : Fonde à sa retraite le "Journal de la gendarmerie". Est l'auteur de nombreux ouvrages à destination de celle-ci.
Profession
Garde du corps du roi de la compagnie d'Havré (16 juin 1814), chef d'escadron à la 8e légion de gendarmerie

Note :
Le journal de la gendarmerie Extrait de l'ouvrage : Le métier de gendarme au XIXe siècle par Arnaud-Dominique Houte https://books.openedition.org/pur/107852 Les périodiques professionnels constituent le seul ciment de la gendarmerie au milieu du siècle. Les premiers sont nés au début de la monarchie de Juillet, mais n’ont pas survécu plus de quelques mois75, victimes de la concurrence des journaux militaires traditionnels. Le vrai tournant se situe donc en juillet 1839, avec la naissance du Journal de la Gendarmerie de France, qui s’appuie sur le réseau éditorial de la maison Léautey. Cette assise explique sans doute la réussite d’un mensuel qui bénéficie, de plus, d’une conjoncture assez favorable au développement de la presse professionnelle. Enfin, les choix éditoriaux participent également au succès. Contrairement à ses devanciers, le Journal ne se contente pas de compiler les textes officiels et les informations pratiques ; il y ajoute un travail d’interprétation jurisprudentielle et pédagogique des règlements qui contribue à la construction d’un savoir professionnel et qui permet d’atteindre le public des chefs de brigade et des gendarmes. Pour agrémenter la lecture et pour renforcer un sentiment de connivence avec son lectorat, il développe également une rubrique « chroniques », où les belles actions des gendarmes sont recensées avec force détails. Enfin, toutes ces informations sont mises en relief par la plume éditoriale musclée du chef d’escadron Cochet de Savigny, « fondateur, directeur, rédacteur en chef » du Journal de la Gendarmerie. Né en 1781 dans une famille qu’il définit comme « jadis opulente et persécutée, quoique vertueuse à cause de son antiquité », Pierre Claude Melchior Cochet de Savigny de Saint-Vallier fait d’abord carrière dans l’administration des droits réunis. À la Restauration, il parvient à se faire admettre dans la Maison militaire du Roi, puis, en 1816, dans la gendarmerie, dont il reste lieutenant jusqu’en 1832. Engagé dans les réseaux mondains parisiens et provinciaux, on lui reproche de manifester un légitimisme trop fervent. Réformé, il réintègre toutefois l’arme en 1835 avec le grade de capitaine, sans que l’on connaisse les raisons de ce retour en grâce. Immédiatement promu chef d’escadron, il prend sa retraite en 1839. Ce bref état de services ne distingue certainement pas Cochet de Savigny du lot des officiers du premier XIXe siècle. Entré tardivement dans l’armée, il reste un officier subalterne durant la plus grande partie de son parcours. Habile manœuvrier, il ne souffre pas trop de sa coloration partisane : « il n’est pas homme de mouvement, sans doute, mais c’est un homme sur lequel le Roi peut compter ». Seule résiste peut-être une « haine du jacobinisme » qu’il définira comme le trait saillant d’une personnalité trempée à l’épreuve révolutionnaire. Enfin, sa pratique du métier ne l’expose ni aux récompenses ni aux reproches. Officier banal parmi tant d’autres, moyennement fortuné, il n’accède à une petite notoriété qu’en 1836 en rédigeant la première partie d’un colossal Dictionnaire de la Gendarmerie. Après son départ en retraite, cinq autres titres suivront, dont certains sont constamment réédités jusqu’à la Grande Guerre. À cette date, toutefois, il est surtout connu pour le Journal de la Gendarmerie qu’il dirige jusqu’à sa mort, en 1855. Durant cette période, le Journal de la Gendarmerie s’impose auprès des gendarmes, mais aussi auprès du ministère, comme un porte-parole incontournable. Pour relater l’histoire de ce tour de force, on ne dispose malheureusement que des indications partielles et partiales qui se glissent parfois dans les colonnes du journal. Dès les premières années, en tout cas, le mensuel s’appuie sur un important réseau de correspondants locaux. En 1842, l’index du Journal recense plus de 1 300 noms cités, dont une forte majorité de simples gendarmes, soit 7 % de l’ensemble du corps. Grâce à cette vaste couverture, il dépasse le public restreint des officiers et s’engage dans « une nouvelle voie [en se consacrant] entièrement aux intérêts de l’arme ». Dès 1839, en effet, Cochet de Savigny multiplie les articles polémiques et contribue ainsi à la nouvelle attention que le ministère accorde à la gendarmerie. Cette politique offensive se durcit également avec l’apparition d’un concurrent, le Bulletin de la Gendarmerie de France. .../... En position d’affrontement, les deux périodiques se disputent le contrôle d’un marché restreint. Malgré ses prétentions, le Bulletin reste minoritaire. À l’inverse, le Journal prend le risque de revendiquer 3 000 abonnés en 1847. Si l’on en croit cette estimation haute qui en ferait l’un des plus importantes publications du pays, chaque brigade aurait donc accès au périodique fondé par Cochet de Savigny. Pour renforcer son magistère, le Journal s’engage surtout sur le terrain politique en soutenant l’administration de la gendarmerie et en enregistrant l’abonnement symbolique du Prince-Président. Le 9 janvier 1850, une circulaire couronne l’œuvre de Cochet de Savigny en recommandant l’achat, dans chaque brigade, des collections du Journal. Mécontent, le Bulletin s’attaque aux « flatteurs de la veille et du lendemain ». Au cœur de la polémique figure l’accès aux textes officiels du ministère de la Guerre, puisqu’aucun journal corporatiste ne pourrait survivre sans rendre compte des lois, décrets, arrêtés de nomination ou de mutation, etc. En désespoir de cause, le Bulletin tente de politiser le jeu en se rapprochant du National, l’un des principaux journaux républicains, et en relayant une pétition hostile aux autorités de la gendarmerie. Ainsi signe-t-il son arrêt de mort, interdit par la censure. Resté seul en lice, le Journal de la Gendarmerie s’impose comme le porte-parole du corps, maître incontesté de la communication interne et premier belligérant d’une bataille des représentations.
Modification de nom 12 mai 1819 (Âge 38 ans)

Détails de la citation : Ordonnance du roi
Note : Par ordonnance du roi du 12 mai 1819, il est autorisé à ajouter à son nom celui de "de Savigny de Saint-Valier".
Mariage religieuxMarie Joséphine PORTALISAfficher cette famille
9 février 1820 (Âge 38 ans)
Naissance d’un fils
#1
Fréderic Melchior COCHET de SAVIGNY de SAINT VALIER
27 mars 1828 (Âge 47 ans)
Naissance d’une fille
#2
Augusta Marie COCHET de SAVIGNY de SAINT VALIER
19 mai 1833 (Âge 52 ans)
Décès d’une épouseMarie Joséphine PORTALIS
18 août 1833 (Âge 52 ans)
Détails de la citation : BMS de Montot, registre FRAD021_439
Note : Décède chez son frère Auguste
Distinction
Officier de la Légion d'honneur
1839 (Âge 57 ans)

Mariage d’un enfantAndré Hypolite DRUARTAugusta Marie COCHET de SAVIGNY de SAINT VALIERAfficher cette famille
11 août 1852 (Âge 71 ans)
Détails de la citation : BMS Toulon-sur-Arroux, registre 5 E 542/8
Décès 8 septembre 1855 (Âge 74 ans)
Détails de la citation : Mention sur le dossier
Note : Pierre Cochet de Savigny est inhumé dans l'ossuaire du cimetière du Père Lachaise.
Titre
Baron

Note : Titre de baron, accordé à Pierre, Claude, Melchior Cochet de Savigny de Saint-Valier, à la suite de l'ordonnance du 2 juillet 1820
Famille avec Marie Joséphine PORTALIS - Afficher cette famille
lui
épouse
Mariage : 9 février 1820Saint Thomas d'Aquin, Paris, 75010, Paris, FRANCE
8 ans
fils
Fréderic Melchior COCHET de SAVIGNY de SAINT VALIER
Naissance : 27 mars 1828 47 28, Laon, 02000, Aisne, FRANCE
Décès : 31 janvier 1902, Toulon-sur-Arroux, 71320, Saône-et-Loire, FRANCE
5 ans
fille

NaissanceBase Leonore - dossier Pierre Claude Cochet de Savigny
Détails de la citation : Extrait de l'acte de naissance
Modification de nomBase Leonore - dossier Pierre Claude Cochet de Savigny
Détails de la citation : Ordonnance du roi
DistinctionBase Leonore - dossier Pierre Claude Cochet de Savigny
DécèsBase Leonore - dossier Pierre Claude Cochet de Savigny
Détails de la citation : Mention sur le dossier
Profession
Fonde à sa retraite le "Journal de la gendarmerie". Est l'auteur de nombreux ouvrages à destination de celle-ci.
Profession
Le journal de la gendarmerie Extrait de l'ouvrage : Le métier de gendarme au XIXe siècle par Arnaud-Dominique Houte https://books.openedition.org/pur/107852 Les périodiques professionnels constituent le seul ciment de la gendarmerie au milieu du siècle. Les premiers sont nés au début de la monarchie de Juillet, mais n’ont pas survécu plus de quelques mois75, victimes de la concurrence des journaux militaires traditionnels. Le vrai tournant se situe donc en juillet 1839, avec la naissance du Journal de la Gendarmerie de France, qui s’appuie sur le réseau éditorial de la maison Léautey. Cette assise explique sans doute la réussite d’un mensuel qui bénéficie, de plus, d’une conjoncture assez favorable au développement de la presse professionnelle. Enfin, les choix éditoriaux participent également au succès. Contrairement à ses devanciers, le Journal ne se contente pas de compiler les textes officiels et les informations pratiques ; il y ajoute un travail d’interprétation jurisprudentielle et pédagogique des règlements qui contribue à la construction d’un savoir professionnel et qui permet d’atteindre le public des chefs de brigade et des gendarmes. Pour agrémenter la lecture et pour renforcer un sentiment de connivence avec son lectorat, il développe également une rubrique « chroniques », où les belles actions des gendarmes sont recensées avec force détails. Enfin, toutes ces informations sont mises en relief par la plume éditoriale musclée du chef d’escadron Cochet de Savigny, « fondateur, directeur, rédacteur en chef » du Journal de la Gendarmerie. Né en 1781 dans une famille qu’il définit comme « jadis opulente et persécutée, quoique vertueuse à cause de son antiquité », Pierre Claude Melchior Cochet de Savigny de Saint-Vallier fait d’abord carrière dans l’administration des droits réunis. À la Restauration, il parvient à se faire admettre dans la Maison militaire du Roi, puis, en 1816, dans la gendarmerie, dont il reste lieutenant jusqu’en 1832. Engagé dans les réseaux mondains parisiens et provinciaux, on lui reproche de manifester un légitimisme trop fervent. Réformé, il réintègre toutefois l’arme en 1835 avec le grade de capitaine, sans que l’on connaisse les raisons de ce retour en grâce. Immédiatement promu chef d’escadron, il prend sa retraite en 1839. Ce bref état de services ne distingue certainement pas Cochet de Savigny du lot des officiers du premier XIXe siècle. Entré tardivement dans l’armée, il reste un officier subalterne durant la plus grande partie de son parcours. Habile manœuvrier, il ne souffre pas trop de sa coloration partisane : « il n’est pas homme de mouvement, sans doute, mais c’est un homme sur lequel le Roi peut compter ». Seule résiste peut-être une « haine du jacobinisme » qu’il définira comme le trait saillant d’une personnalité trempée à l’épreuve révolutionnaire. Enfin, sa pratique du métier ne l’expose ni aux récompenses ni aux reproches. Officier banal parmi tant d’autres, moyennement fortuné, il n’accède à une petite notoriété qu’en 1836 en rédigeant la première partie d’un colossal Dictionnaire de la Gendarmerie. Après son départ en retraite, cinq autres titres suivront, dont certains sont constamment réédités jusqu’à la Grande Guerre. À cette date, toutefois, il est surtout connu pour le Journal de la Gendarmerie qu’il dirige jusqu’à sa mort, en 1855. Durant cette période, le Journal de la Gendarmerie s’impose auprès des gendarmes, mais aussi auprès du ministère, comme un porte-parole incontournable. Pour relater l’histoire de ce tour de force, on ne dispose malheureusement que des indications partielles et partiales qui se glissent parfois dans les colonnes du journal. Dès les premières années, en tout cas, le mensuel s’appuie sur un important réseau de correspondants locaux. En 1842, l’index du Journal recense plus de 1 300 noms cités, dont une forte majorité de simples gendarmes, soit 7 % de l’ensemble du corps. Grâce à cette vaste couverture, il dépasse le public restreint des officiers et s’engage dans « une nouvelle voie [en se consacrant] entièrement aux intérêts de l’arme ». Dès 1839, en effet, Cochet de Savigny multiplie les articles polémiques et contribue ainsi à la nouvelle attention que le ministère accorde à la gendarmerie. Cette politique offensive se durcit également avec l’apparition d’un concurrent, le Bulletin de la Gendarmerie de France. .../... En position d’affrontement, les deux périodiques se disputent le contrôle d’un marché restreint. Malgré ses prétentions, le Bulletin reste minoritaire. À l’inverse, le Journal prend le risque de revendiquer 3 000 abonnés en 1847. Si l’on en croit cette estimation haute qui en ferait l’un des plus importantes publications du pays, chaque brigade aurait donc accès au périodique fondé par Cochet de Savigny. Pour renforcer son magistère, le Journal s’engage surtout sur le terrain politique en soutenant l’administration de la gendarmerie et en enregistrant l’abonnement symbolique du Prince-Président. Le 9 janvier 1850, une circulaire couronne l’œuvre de Cochet de Savigny en recommandant l’achat, dans chaque brigade, des collections du Journal. Mécontent, le Bulletin s’attaque aux « flatteurs de la veille et du lendemain ». Au cœur de la polémique figure l’accès aux textes officiels du ministère de la Guerre, puisqu’aucun journal corporatiste ne pourrait survivre sans rendre compte des lois, décrets, arrêtés de nomination ou de mutation, etc. En désespoir de cause, le Bulletin tente de politiser le jeu en se rapprochant du National, l’un des principaux journaux républicains, et en relayant une pétition hostile aux autorités de la gendarmerie. Ainsi signe-t-il son arrêt de mort, interdit par la censure. Resté seul en lice, le Journal de la Gendarmerie s’impose comme le porte-parole du corps, maître incontesté de la communication interne et premier belligérant d’une bataille des représentations.
Modification de nom
Par ordonnance du roi du 12 mai 1819, il est autorisé à ajouter à son nom celui de "de Savigny de Saint-Valier".
Décès
Pierre Cochet de Savigny est inhumé dans l'ossuaire du cimetière du Père Lachaise.
Titre
Titre de baron, accordé à Pierre, Claude, Melchior Cochet de Savigny de Saint-Valier, à la suite de l'ordonnance du 2 juillet 1820