Jean Etienne Marie PORTALISÂge : 61 ans1746–1807
- Nom
- Jean Etienne Marie PORTALIS
- Prénom(s)
- Jean Etienne Marie
- Nom de famille
- PORTALIS
Naissance | 1 avril 1746 36 20 Parrain : Jean PORTALIS — grand-père paternel Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1 |
Naissance d’une sœur | Marie Madeleine Angélique PORTALIS 5 mars 1748 (Âge 23 mois) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 422 R1 |
Naissance d’un frère | Jean Baptiste « David » baron PORTALIS 27 mars 1750 (Âge 3 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1 |
Décès du grand-père paternel | Jean PORTALIS 19 juillet 1751 (Âge 5 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1 Texte : ... veuf de PORTALIS Marie, 81 ans, médecin ...
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Naissance d’une sœur | Thérese PORTALIS 6 octobre 1752 (Âge 6 ans) Marraine : Marie Thérese PORTALIS — tante Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 1MIEC746 |
Naissance d’un frère | Annibal PORTALIS 11 février 1755 (Âge 8 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 1MIEC746 |
Naissance d’un frère | Vincent Daniel Auguste PORTALIS 22 janvier 1758 (Âge 11 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 1MIEC746 |
Naissance d’une sœur | Marie Claire Pauline PORTALIS 7 juin 1760 (Âge 14 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 422 R1 |
Naissance d’un frère | Louis Joseph Marie Damase PORTALIS 11 décembre 1761 (Âge 15 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1 Note : Le parrain, Louis Martial Portalis |
Décès d’une sœur | Marie Claire Pauline PORTALIS 31 août 1762 (Âge 16 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1 |
Naissance d’une sœur | Marie Marguerite, Victoire « Miou » PORTALIS 23 mars 1763 (Âge 16 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MI EC 423 R1 Texte : ... le parrain a été Sr Joseph Portalis, prêtre, son oncle paternel, la marraine Dlle Marguerite David, sa tante maternelle ....
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Décès du père | Etienne PORTALIS 15 décembre 1771 (Âge 25 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 7 E 17/4 |
Décès d’un frère | Annibal PORTALIS 6 mai 1775 (Âge 29 ans) Note : Convention souscrite sous seing privé le 1er messidor an 10 (20 juin 1802) enregistrée puis déposée chez maitre Trubert à Paris le 9 messidor an 10 (28 juin 1802).
« le 6 may 1775 Annibal Séverin Portalis le troisième des cinq garçons décéda ab intestat. La succession revenait de droit à Marie Magdelaine David veuve Portalis sa mère et à ses quatre frères et trois sœurs survivants à raison d’un huitième pour chacun. » |
Mariage religieux | Marguerite, Françoise SIMEON — Afficher cette famille 8 août 1775 (Âge 29 ans) Détails de la citation : 7 E 17/4 |
Naissance d’un fils #1 | Joseph Marie, « Charles » comte PORTALIS 19 février 1778 (Âge 31 ans) Adresse : 25, rue de l'Opéra Note : La maison sera vendue en 1859 (annonce parue dans le Mémorial d'Aix du 14 août 1859) |
Profession | Jurisconsulte, Ministre des Cultes Note : LE CODE CIVIL
L’ampleur du personnage dépasse sa participation au Code civil, comme l’établit la biographie récente de J. B d’Onorio.
PREMIÈRES PLAIDOIRIES
Portalis fut l'élève du collège de l'Oratoire de Toulon, puis de Marseille.
Il prépare ensuite sa licence de droit à Aix, ou son père est professeur de droit canon.
Reçu avocat en 1765, il exercera jusqu'en 1790. Il sera l'adversaire de Beaumarchais et de Mirabeau. L’université d’Aix vient-elle de former un maître du Barreau ? Les premières plaidoiries l’augurent dès les années 1770 et il est vite appelé dans de « grandes causes », telle la défense des « Dragons du Roi » qui fut en 1790 sa dernière plaidoirie à Aix, dont le Parlement allait être dissous : accusés d’avoir tué un paysan dans une émeute, ils risquaient d’être écharpés, mais Portalis rappela le droit de tout accusé d’être défendu en vertu de la Déclaration des Droits de l’Homme comme du « droit naturel ».
Son talent oratoire s’appuie sur une vaste culture juridique. Après le parlement d’Aix, le Conseil des Anciens, puis le Conseil d’État et le Tribunat, comme l’Académie, et Bonaparte lui-même, l’apprécieront. L’autorité du jeune Portalis était telle que le duc de Choiseul le consulta, alors qu’il avait 24 ans, sur la validité et les effets du mariage des protestants après la révocation de l’Édit de Nantes. Les conclusions de Portalis, applaudies par Voltaire, furent le fondement de l’état civil des protestants de 1787.
LA RÉVOLUTION
Dès 1789, tolérant et modéré, il fut effrayé par le déchaînement des passions et des violences. Hostile au nouveau découpage du territoire et à la constitution civile du clergé, puis à la vente de biens de l’Église « nationalisés », il respectait néanmoins la loi. Il participa à la milice des citoyens d’Aix, dont il fit le règlement. On songea à lui pour l’armature du nouveau département : ses amis n’oubliaient pas qu’il avait souvent négocié à Paris des aides à la Provence. Mais c’est précisément pour cela qu’il découragea toute tentative pour le rallier, et déclina toute mission contredisant son engagement.
De 1791 à 1794, l’étau se resserra. S’estimant menacé, il partit en 1792 pour Lyon, et fut alors inscrit sur la liste des émigrés. Il crut plus sûr en 1793 de venir à Paris, où il avait conservé des relations, mais fut arrêté en décembre. Quelques amitiés le firent échapper à la Conciergerie, et interner à la Maison de Santé de la rue de Charonne. Il y prépara sa plaidoirie devant le Tribunal révolutionnaire, où il eut la chance de retrouver un ami aixois : on glissa son dossier au bas de la pile soumise à l’accusateur public. Libéré en septembre 1794, il reprit la profession d’avocat, écrivit, fréquenta la section « Brutus » du Faubourg-Montmartre si bien qu’il fut élu au Corps législatif et devint à 49 ans membre du Conseil des Anciens, « la raison de la République ».
LE DIRECTOIRE
Le retentissement de ses interventions sur des sujets brûlants, telle la censure préalable, et la dénonciation du danger pour la démocratie de « sociétés particulières vouées aux discussions politiques », le conduisirent à la présidence de ce Conseil. Entre conventionnels et royalistes, il était à la tête du parti constitutionnel, mais le Directoire avait senti le danger des oppositions qui s’organisaient ; il fit envahir les assemblées et condamner à la déportation nombre de députés, dont Portalis, et des journalistes. Pour échapper à cette « demi-Terreur », selon son expression, il s’exila avec son fils Joseph-Marie – sa quasi-cécité lui imposant d’être accompagné.
Il passa en Suisse, puis en Allemagne et accepta une invitation au grand duché de Holstein. Il y resta presque deux ans et y conçut une véritable « somme » : De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique durant le XVIIIe siècle, qui ne paraîtra qu’en 1820.
RETOUR EN FRANCE
La déclaration des Consuls du 15 décembre 1799 : « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée : elle est finie… » permet à Portalis de rentrer en France. Tout va très vite dès lors, grâce notamment à Cambacerès. Ils appréciaient réciproquement leur finesse de juriste, et étaient liés par la franc-maçonnerie : le Conseil des Prises, en avril, le Conseil d’État en septembre 1800, alors que Portalis a déjà été nommé en août à la Commission de rédaction du Code civil, dont Cambacerès étudiait le projet depuis la Constituante. Dès janvier 1801, le texte est remis au gouvernement, précédé du « Discours préliminaire » non signé, mais œuvre évidente de Portalis : des pages entières écrites par lui avant la Révolution, ou pendant l’exil, constituent des références pérennes.
Tout a été dit sur l’apport de Portalis à la « constitution civile de la société française ». Après le Portalis historique, le Portalis « intemporel » (J.F. Niort) peut-il nous aider à restaurer la qualité et la sécurité d’un droit redevenu pluriel et sectorisé ? Ne doit-on pas encore dire que la loi fixe les maximes générales mais ne doit pas descendre dans le détail, qu’elle ne peut jamais atteindre tous les cas possibles et qu’il faut laisser au juge une latitude née de la nécessité ?
Ce Portalis, toujours actuel – non parce que devenu immortel en entrant à l’Académie – ne cesse d’être cité dans les cours souveraines comme par les présidents des assemblées parlementaires dans leurs recherches sur le droit aujourd’hui.
LE CONCORDAT
Mais ne quittons pas Portalis sans le créditer du Concordat : il est, dans sa maison familiale, un portrait de lui tenant dans ses mains le Concordat, dont il était si fier.
Le rétablissement de la paix religieuse était, pour Bonaparte, une priorité de la restauration sociale. Signé dès 1801, le Concordat doit « concilier le bien de la religion de la majorité des Français avec le maintien de la tranquillité publique » – donc avec la police des cultes. Croyant sincère doté du sens de l’État, Portalis était l’homme de cette mission ; il fut donc directeur puis, en 1804, ministre des cultes. Mission difficile, car il fallait trouver l'équilibre entre de multiples opposants. La solution fut pour Napoléon, comme pour Portalis, dans les « Quatre articles du clergé de France » – la déclaration rédigée par Bossuet, dont la clef de voûte est que l’Église n’a reçu de puissance de Dieu que sur les choses spirituelles. S’appuyant sur cette « charte » de l’Église gallicane, il démontrait que les articles organiques pour l’application du Concordat, jamais négociés et rejetés par Rome, entraient dans cette tradition.
Le discours de Portalis sur l’organisation des cultes ne heurtait pas Napoléon et permit une gestion assez favorable à l'Église. Pour Portalis, « l’esprit religieux était l’âme universelle de la morale… les principaux articles d’une morale naturelle constituant le fond de toutes les religions… »
Élu en 1803 à l'Académie française, au fauteuil 25, il y succède à Marie-Gabriel-Florent-Auguste de CHOISEUL-GOUFFIER, qui reprendra d'ailleurs son fauteuil en 1816.
Il meurt le 25 août 1807, une semaine après avoir subi une opération de la cataracte, qui lui avait rendu la vue.
Les institutions et les hommes doivent être jugés en leur temps : cet homme de tradition a eu le génie de rattacher la pensée juridique et philosophique des tumultes de son époque à l’ère nouvelle qui s’ouvrait.
d'après Marceau Long
vice-président honoraire du Conseil d’État
président de la Société des amis des archives de France |
Biens et possessions | Chateau de Gennevilliers Note partagée : LE CHATEAU
En 1746, le maréchal-duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal, achète un domaine à Gennevilliers et y fait construire une grande demeure que Jean-Nicolas Servandoni, architecte florentin, transforme en château. Richelieu est un personnage important du royaume et le Roi lui-même participe à des parties de chasse dans la propriété. De somptueuses fêtes y sont organisées, ce lieu devient un des rendez-vous galants de la cour de Louis XV. En 1787, le château appartient au duc d’Orléans, futur Philippe Egalité.
D’après une note manuscrite (papiers oncle Etienne ) Théodore Boisselin négociant à Toulon aurait vendu à Jean-Etienne Marie Portalis le 8 mai 1806 « une maison de campagne sise au village de Gennevilliers avec cour, jardin, parc, dépendances (3 ha, 7ares + 3 ha de terres formant l’ancienne avenue depuis la grille du parc jusqu’à la commune d’Asnières) et de tout le mobilier pour 117000 francs. Il la donnera plus tard à sa belle-fille Ina. La demeure sera vendue pour régler les dettes de jeu de Marius (cf les souvenirs d'Adrienne Mounier).
En 1902, la Ville rachète le château pour réaliser une école. Les anciens communs du château sont encore visibles à l’angle des rues Carnot et Jean-Jaurès, mais le reste est détruit en 1998 pour la construction du nouveau collège Pasteur.
Un grand parc rectangulaire à l’anglaise, une orangerie, un kiosque, une grotte artificielle abritant une glacière et une grande pièce d’eau agrémentent la propriété du maréchal-duc de Richelieu. En 1752, un temple circulaire, détruit au début du XXe siècle, est édifié au-dessus de la glacière. Le peintre Boucher a décoré les panneaux du belvédère, et sur le dôme de ce pavillon, dédié à la déesse Aurore, se dresse un Mercure doré. La première représentation publique de la pièce de Beaumarchais, "Le Mariage de Figaro", a lieu dans le château de Gennevilliers. Jouée le 26 septembre 1783, elle annonce la Révolution évoquant les idées nouvelles de justice et de liberté. |
Baptême d’un fils | Joseph Marie, « Charles » comte PORTALIS 21 février 1778 (Âge 31 ans) Parrain : Joseph-Sextius SIMEON — grand-père maternel Marraine : Marie-Madeleine DAVID — grand-mère paternelle |
Décès d’un frère | Louis Joseph Marie Damase PORTALIS 9 décembre 1779 (Âge 33 ans) Détails de la citation : BMS du Beausset, regsitre 7 E 17/5 |
Naissance d’une fille #2 | Emilie, « Sextia » PORTALIS 21 octobre 1780 (Âge 34 ans) Détails de la citation : BMS Aix en Provence, paroisse de la Madeleine Note : Lorsqu'il naissait un enfant aux consuls d'Aix en exercice, la ville intervenait au baptême, la coutume étant qu'il lui fût donné entre autres prénoms celui du fondateur de la cité, Sextius Calvinus; et cette coutume s'est maintenue jusque dans les premières années du XIX ème siècle. |
Décès d’une fille | Emilie, « Sextia » PORTALIS 25 janvier 1783 (Âge 36 ans) |
Décès de la mère | Marie-Madeleine DAVID après 7 septembre 1784 (Âge 38 ans) |
Naissance d’un fils #3 | Etienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS 8 décembre 1791 (Âge 45 ans) Détails de la citation : BMS La Cadière, registre en ligne 7 E 29/13 Note : La commune de St-Cyr-sur-mer se sépare de la commune de La Cadière en 1825. Les Pradeaux appartiennent donc à la commune de la Cadière jusqu'à cette date. |
Baptême d’un fils | Etienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS 9 décembre 1791 (Âge 45 ans) Détails de la citation : BMS La Cadière, registre 7 E 29/13 |
Décès d’une sœur | Marie Madeleine Angélique PORTALIS 4 août 1792 (Âge 46 ans) Détails de la citation : BMS Aix en Provence, registre en ligne |
Mariage d’un enfant | Joseph Marie, « Charles » comte PORTALIS — Frederikke Ernestine « Ina » HOLCK — Afficher cette famille 9 mai 1801 (Âge 55 ans) Note : Accompagné de son fils Joseph-Marie âgé de dix neuf ans, Portalis rejoint en mars 1798 le duché du Holstein alors sous juridiction danoise après être passé par la Suisse et l’Allemagne. A leur arrivée, leur hôte le comte Christian Von Stolberg les installera chez un de ses parents le comte Frédéric von Reventlow au château d’Emkendorf prés de Kiel, où ils resteront jusqu'en décembre 1799.
C'est là que Joseph-Marie fera la connaissance de sa future femme. |
Décès d’un frère | Vincent Daniel Auguste PORTALIS 22 octobre 1802 (Âge 56 ans) Adresse : Case Pilotte, paroisse de l'Assomption Note : Source : Convention privée de partage de sa succession entre ses frères et sœurs survivants et ses neveux et nièces d’Astros datée du 15 prairial an 11 (4/6/1803). |
Maçonnerie | 1804 (Âge 57 ans) Note : Vénérable de la Loge L'Étroite Persévérance des Amis Réunis.
Source: "http://www.franc-maconnerie.org"
"Napoléon, fin tacticien, sur les conseils du ministre maçon Portalis, décide de relancer la franc-maçonnerie (1804) pour en faire un instrument de contrôle des élites et d'intégration au nouveau régime, en nommant son frère Joseph à la tête du Grand Orient de France."
Source L'express |
Distinctions | Grand aigle de l'Ordre de la Légion d'Honneur. 2 février 1805 (Âge 58 ans) |
Décès | 25 août 1807 (Âge 61 ans) Détails de la citation : Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220 Note : Inhumé au Panthéon (caveau V) |
Famille avec les parents |
père |
Etienne PORTALIS Naissance : 31 décembre 1709 36 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 15 décembre 1771 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE |
mère |
Marie-Madeleine DAVID Naissance : 2 juillet 1725 37 39 Décès : après 7 septembre 1784 |
Mariage : 23 février 1745 — , La Cadière d'Azur, 83740, Var, FRANCE |
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13 mois lui |
Naissance : 1 avril 1746 36 20 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 25 août 1807 — , Paris, 75, Paris, FRANCE |
23 mois sœur plus jeune |
Marie Madeleine Angélique PORTALIS Naissance : 5 mars 1748 38 22 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 4 août 1792 — , Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE |
2 ans frère plus jeune |
Naissance : 27 mars 1750 40 24 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 7 juillet 1822 — 2 rue de la Vrilliere, Paris, 75, Paris, FRANCE |
3 ans sœur plus jeune |
Thérese PORTALIS Naissance : 6 octobre 1752 42 27 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 9 juillet 1841 — 36 bis rue du Bac, Paris, 75, Paris, FRANCE |
2 ans frère plus jeune |
Annibal PORTALIS Naissance : 11 février 1755 45 29 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 6 mai 1775 |
3 ans frère plus jeune |
Vincent Daniel Auguste PORTALIS Naissance : 22 janvier 1758 48 32 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 22 octobre 1802 — , Martinique, , , FRANCE |
2 ans sœur plus jeune |
Marie Claire Pauline PORTALIS Naissance : 7 juin 1760 50 34 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 31 août 1762 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE |
18 mois frère plus jeune |
Louis Joseph Marie Damase PORTALIS Naissance : 11 décembre 1761 51 36 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 9 décembre 1779 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE |
15 mois sœur plus jeune |
Marie Marguerite, Victoire « Miou » PORTALIS Naissance : 23 mars 1763 53 37 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 14 janvier 1826 — , Paris, 75, Paris, FRANCE |
Famille avec Marguerite, Françoise SIMEON |
lui |
Naissance : 1 avril 1746 36 20 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE Décès : 25 août 1807 — , Paris, 75, Paris, FRANCE |
épouse |
Naissance : 24 février 1752 34 32 — , Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE Décès : 25 août 1813 — , Gennevilliers, 92230, Hauts de Seine, FRANCE |
Mariage : 8 août 1775 — , Le Beausset, 83330, Var, FRANCE |
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3 ans fils |
Naissance : 19 février 1778 31 25 — Rue de l'Opéra, Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE Décès : 5 août 1858 — 60 rue de la Tour, Paris, 75016, Paris, FRANCE |
3 ans fille |
Emilie, « Sextia » PORTALIS Naissance : 21 octobre 1780 34 28 — , Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE Décès : 25 janvier 1783 — , Aix en Provence, 13100, Bouches-du-Rhône, FRANCE |
11 ans fils |
Etienne Marie Joseph « Marius » PORTALIS Naissance : 8 décembre 1791 45 39 — Les Pradeaux, St Cyr sur Mer, 83270, Var, FRANCE Décès : 1844 — , La Guaira, , , VENEZUELA |
Naissance | AD83 - Acte de naissance de Jean Etienne Marie Portalis - 1746 Détails de la citation : BMS du Beausset, registre 2 MIEC 422 R1 |
Mariage | AD83 - Acte de mariage Portalis-Siméon - 1775 Détails de la citation : 7 E 17/4 |
Décès | AD75 - Acte de décès de Jean Etienne Portalis Détails de la citation : Fichier alphabétique des actes reconstitués, registre V3E/D 1220 |
Profession | LE CODE CIVIL
L’ampleur du personnage dépasse sa participation au Code civil, comme l’établit la biographie récente de J. B d’Onorio.
PREMIÈRES PLAIDOIRIES
Portalis fut l'élève du collège de l'Oratoire de Toulon, puis de Marseille.
Il prépare ensuite sa licence de droit à Aix, ou son père est professeur de droit canon.
Reçu avocat en 1765, il exercera jusqu'en 1790. Il sera l'adversaire de Beaumarchais et de Mirabeau. L’université d’Aix vient-elle de former un maître du Barreau ? Les premières plaidoiries l’augurent dès les années 1770 et il est vite appelé dans de « grandes causes », telle la défense des « Dragons du Roi » qui fut en 1790 sa dernière plaidoirie à Aix, dont le Parlement allait être dissous : accusés d’avoir tué un paysan dans une émeute, ils risquaient d’être écharpés, mais Portalis rappela le droit de tout accusé d’être défendu en vertu de la Déclaration des Droits de l’Homme comme du « droit naturel ».
Son talent oratoire s’appuie sur une vaste culture juridique. Après le parlement d’Aix, le Conseil des Anciens, puis le Conseil d’État et le Tribunat, comme l’Académie, et Bonaparte lui-même, l’apprécieront. L’autorité du jeune Portalis était telle que le duc de Choiseul le consulta, alors qu’il avait 24 ans, sur la validité et les effets du mariage des protestants après la révocation de l’Édit de Nantes. Les conclusions de Portalis, applaudies par Voltaire, furent le fondement de l’état civil des protestants de 1787.
LA RÉVOLUTION
Dès 1789, tolérant et modéré, il fut effrayé par le déchaînement des passions et des violences. Hostile au nouveau découpage du territoire et à la constitution civile du clergé, puis à la vente de biens de l’Église « nationalisés », il respectait néanmoins la loi. Il participa à la milice des citoyens d’Aix, dont il fit le règlement. On songea à lui pour l’armature du nouveau département : ses amis n’oubliaient pas qu’il avait souvent négocié à Paris des aides à la Provence. Mais c’est précisément pour cela qu’il découragea toute tentative pour le rallier, et déclina toute mission contredisant son engagement.
De 1791 à 1794, l’étau se resserra. S’estimant menacé, il partit en 1792 pour Lyon, et fut alors inscrit sur la liste des émigrés. Il crut plus sûr en 1793 de venir à Paris, où il avait conservé des relations, mais fut arrêté en décembre. Quelques amitiés le firent échapper à la Conciergerie, et interner à la Maison de Santé de la rue de Charonne. Il y prépara sa plaidoirie devant le Tribunal révolutionnaire, où il eut la chance de retrouver un ami aixois : on glissa son dossier au bas de la pile soumise à l’accusateur public. Libéré en septembre 1794, il reprit la profession d’avocat, écrivit, fréquenta la section « Brutus » du Faubourg-Montmartre si bien qu’il fut élu au Corps législatif et devint à 49 ans membre du Conseil des Anciens, « la raison de la République ».
LE DIRECTOIRE
Le retentissement de ses interventions sur des sujets brûlants, telle la censure préalable, et la dénonciation du danger pour la démocratie de « sociétés particulières vouées aux discussions politiques », le conduisirent à la présidence de ce Conseil. Entre conventionnels et royalistes, il était à la tête du parti constitutionnel, mais le Directoire avait senti le danger des oppositions qui s’organisaient ; il fit envahir les assemblées et condamner à la déportation nombre de députés, dont Portalis, et des journalistes. Pour échapper à cette « demi-Terreur », selon son expression, il s’exila avec son fils Joseph-Marie – sa quasi-cécité lui imposant d’être accompagné.
Il passa en Suisse, puis en Allemagne et accepta une invitation au grand duché de Holstein. Il y resta presque deux ans et y conçut une véritable « somme » : De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique durant le XVIIIe siècle, qui ne paraîtra qu’en 1820.
RETOUR EN FRANCE
La déclaration des Consuls du 15 décembre 1799 : « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée : elle est finie… » permet à Portalis de rentrer en France. Tout va très vite dès lors, grâce notamment à Cambacerès. Ils appréciaient réciproquement leur finesse de juriste, et étaient liés par la franc-maçonnerie : le Conseil des Prises, en avril, le Conseil d’État en septembre 1800, alors que Portalis a déjà été nommé en août à la Commission de rédaction du Code civil, dont Cambacerès étudiait le projet depuis la Constituante. Dès janvier 1801, le texte est remis au gouvernement, précédé du « Discours préliminaire » non signé, mais œuvre évidente de Portalis : des pages entières écrites par lui avant la Révolution, ou pendant l’exil, constituent des références pérennes.
Tout a été dit sur l’apport de Portalis à la « constitution civile de la société française ». Après le Portalis historique, le Portalis « intemporel » (J.F. Niort) peut-il nous aider à restaurer la qualité et la sécurité d’un droit redevenu pluriel et sectorisé ? Ne doit-on pas encore dire que la loi fixe les maximes générales mais ne doit pas descendre dans le détail, qu’elle ne peut jamais atteindre tous les cas possibles et qu’il faut laisser au juge une latitude née de la nécessité ?
Ce Portalis, toujours actuel – non parce que devenu immortel en entrant à l’Académie – ne cesse d’être cité dans les cours souveraines comme par les présidents des assemblées parlementaires dans leurs recherches sur le droit aujourd’hui.
LE CONCORDAT
Mais ne quittons pas Portalis sans le créditer du Concordat : il est, dans sa maison familiale, un portrait de lui tenant dans ses mains le Concordat, dont il était si fier.
Le rétablissement de la paix religieuse était, pour Bonaparte, une priorité de la restauration sociale. Signé dès 1801, le Concordat doit « concilier le bien de la religion de la majorité des Français avec le maintien de la tranquillité publique » – donc avec la police des cultes. Croyant sincère doté du sens de l’État, Portalis était l’homme de cette mission ; il fut donc directeur puis, en 1804, ministre des cultes. Mission difficile, car il fallait trouver l'équilibre entre de multiples opposants. La solution fut pour Napoléon, comme pour Portalis, dans les « Quatre articles du clergé de France » – la déclaration rédigée par Bossuet, dont la clef de voûte est que l’Église n’a reçu de puissance de Dieu que sur les choses spirituelles. S’appuyant sur cette « charte » de l’Église gallicane, il démontrait que les articles organiques pour l’application du Concordat, jamais négociés et rejetés par Rome, entraient dans cette tradition.
Le discours de Portalis sur l’organisation des cultes ne heurtait pas Napoléon et permit une gestion assez favorable à l'Église. Pour Portalis, « l’esprit religieux était l’âme universelle de la morale… les principaux articles d’une morale naturelle constituant le fond de toutes les religions… »
Élu en 1803 à l'Académie française, au fauteuil 25, il y succède à Marie-Gabriel-Florent-Auguste de CHOISEUL-GOUFFIER, qui reprendra d'ailleurs son fauteuil en 1816.
Il meurt le 25 août 1807, une semaine après avoir subi une opération de la cataracte, qui lui avait rendu la vue.
Les institutions et les hommes doivent être jugés en leur temps : cet homme de tradition a eu le génie de rattacher la pensée juridique et philosophique des tumultes de son époque à l’ère nouvelle qui s’ouvrait.
d'après Marceau Long
vice-président honoraire du Conseil d’État
président de la Société des amis des archives de France |
Biens et possessions | LE CHATEAU
En 1746, le maréchal-duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal, achète un domaine à Gennevilliers et y fait construire une grande demeure que Jean-Nicolas Servandoni, architecte florentin, transforme en château. Richelieu est un personnage important du royaume et le Roi lui-même participe à des parties de chasse dans la propriété. De somptueuses fêtes y sont organisées, ce lieu devient un des rendez-vous galants de la cour de Louis XV. En 1787, le château appartient au duc d’Orléans, futur Philippe Egalité.
D’après une note manuscrite (papiers oncle Etienne ) Théodore Boisselin négociant à Toulon aurait vendu à Jean-Etienne Marie Portalis le 8 mai 1806 « une maison de campagne sise au village de Gennevilliers avec cour, jardin, parc, dépendances (3 ha, 7ares + 3 ha de terres formant l’ancienne avenue depuis la grille du parc jusqu’à la commune d’Asnières) et de tout le mobilier pour 117000 francs. Il la donnera plus tard à sa belle-fille Ina. La demeure sera vendue pour régler les dettes de jeu de Marius (cf les souvenirs d'Adrienne Mounier).
En 1902, la Ville rachète le château pour réaliser une école. Les anciens communs du château sont encore visibles à l’angle des rues Carnot et Jean-Jaurès, mais le reste est détruit en 1998 pour la construction du nouveau collège Pasteur.
Un grand parc rectangulaire à l’anglaise, une orangerie, un kiosque, une grotte artificielle abritant une glacière et une grande pièce d’eau agrémentent la propriété du maréchal-duc de Richelieu. En 1752, un temple circulaire, détruit au début du XXe siècle, est édifié au-dessus de la glacière. Le peintre Boucher a décoré les panneaux du belvédère, et sur le dôme de ce pavillon, dédié à la déesse Aurore, se dresse un Mercure doré. La première représentation publique de la pièce de Beaumarchais, "Le Mariage de Figaro", a lieu dans le château de Gennevilliers. Jouée le 26 septembre 1783, elle annonce la Révolution évoquant les idées nouvelles de justice et de liberté. |
Maçonnerie | Vénérable de la Loge L'Étroite Persévérance des Amis Réunis.
Source: "http://www.franc-maconnerie.org"
"Napoléon, fin tacticien, sur les conseils du ministre maçon Portalis, décide de relancer la franc-maçonnerie (1804) pour en faire un instrument de contrôle des élites et d'intégration au nouveau régime, en nommant son frère Joseph à la tête du Grand Orient de France."
Source L'express |
Décès | Inhumé au Panthéon (caveau V) |
Biens et possessions | Format : image/jpeg Dimensions de l’image : 800 × 598 pixels Taille du fichier : 172 Ko Type : Photo |
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Objet média | Format : image/jpeg Dimensions de l’image : 588 × 873 pixels Taille du fichier : 142 Ko Type : Photo Image principale : oui Note : Gautherot Pierre (1765/1769-1825)
(C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Hauteur : 2.160 m.
Longueur : 1.390 m.
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
http://www.photo.rmn.fr Note : Ministre des Cultes lors de la formation du gouvernement impérial (1804).
C’est dans cette fonction que Claude Gautherot le représente vers 1806.Portalis y apparaît la plume pointée sur le texte du Concordat, qu’il s’emploie à compléter par son œuvre réglementaire et par la jurisprudence de son administration. Il porte tous les insignes de son rang : le costume de ministre, défini par un décret du 18 juillet 1804, enrichi des broderies caractéristiques des membres de l’exécutif (feuilles de chêne), des membres de l’Institut, où Bonaparte l’a nommé (Académie de langue et de littérature française) lors de la refondation de janvier 1803 (feuilles d’olivier), des membre de la Légion d’honneur (croix) ; le cordon rouge et la croix de commandeur de la Légion d’honneur. |
Objet média | Format : image/jpeg Dimensions de l’image : 490 × 660 pixels Taille du fichier : 95 Ko Image principale : non Note : Document Edouard Portalis |
Objet média | Format : image/jpeg Dimensions de l’image : 640 × 512 pixels Taille du fichier : 70 Ko Type : Photo Note : Personnages représentés de gauche à droite :
Joseph Bonaparte, le premier consul (Bonaparte), Portalis, Monseigneur Spina, d'Hauterives et Cretet
Auteur : Gérard François Pascal Simon, baron (1770-1837)
Lavis bistre, rehauts de blanc
H. : 0.480m, L. : 0.600m
Château de Versailles |
Objet média | Format : image/png Dimensions de l’image : 797 × 787 pixels Taille du fichier : 727 Ko Type : Photo Note : Atelier de Claude Gautherot.
Jean-Etienne-Marie Portalis, vers 1806
Médaillon, détenu aux Pradeaux, catalogue de la vente aux enchères du 24/11/2012 |